En 2024, une controverse émerge autour d’un élément de la collection printemps-été 2024 LV by The Pool de Louis Vuitton, une blouse blanche avec des motifs noirs. Le collectif roumain La Blouse roumaine avait souligné que cette blouse était une réplique exacte de celles portées dans les villages de Mărginimea Sibiului, en Transylvanie, une information qu’ils ont révélée sur leur page Facebook le 2 juin, et qui a été partagée des milliers de fois jusqu’à devenir une nouvelle d’intérêt national. Raluca Turcan, la ministre de la culture roumaine a pris contact avec la marque LVMH, et des politiciens ont même fait appel à la Commission européenne pour faire valoir le « patrimoine culturel » de ce vêtement traditionnel.
En 2020, Isabel Marant, une créatrice de mode, a été réprimandée par le gouvernement mexicain pour avoir utilisé des motifs traditionnels de la communauté indigène des Purépechas dans sa collection Etoile automne-hiver 2020-2021. Alejandra Frausto Guerrero, la ministre de la culture mexicaine, lui a demandé publiquement, « Par quel droit privatisez-vous un bien commun en utilisant des éléments culturels dont l’origine est clairement documentée? » Isabel Marant s’est rapidement excusée. Cependant, elle avait déjà été critiquée en 2015 pour avoir utilisé des motifs tirés des blouses traditionnelles de l’Etat d’Oaxaca, au Mexique.
En 2019, une autre controverse a émergé autour d’un turban.
Le dastar, le turban porté par la communauté Sikh originaire de l’Inde, compte plus de vingt millions de fidèles et est considéré comme un symbole majeur de leur foi. Alors, lorsque Gucci met en vente un turban bleu vibrant pour 790 dollars (730 euros) via Nordstrom, la réaction en ligne est explosive. « Ce turban ne doit pas être utilisé pour la monétisation », a tweeté l’organisation The Sikh Coalition basée aux États-Unis. Des personnes ont critiqué la marque italienne, l’accusant d’exploiter le « look » en raison duquel les Sikhs subissent de la discrimination.
Il y a eu aussi des controverses en 2013. Lors du défilé des Métiers d’art de Chanel tenu à Dallas, Texas, des mannequins exhibant des coiffures en plumes blanches ont choqué les communautés amérindiennes. Sasha Houston Brown, militante de la tribu santee sioux du Nebraska, les a dénoncées comme des « caricatures offensantes », évoquant le caractère sacré de ces coiffures lors des rituels religieux de leurs chefs. Chanel s’est défendue en précisant que cette collection, conçue par Karl Lagerfeld, était une « célébration » de la beauté du Texas et de son artisanat réputé.