France, Allemagne et Royaume-Uni ont exprimé leur réprobation des récentes actions de l’Iran, comme mentionné par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui semblent étendre son programme nucléaire, comme mentionné dans une déclaration commune le 15 juin.
L’AIEA a révélé le jeudi précédent que l’Iran poursuit son expansion de capacités nucléaires. Ce rapport a été émis une semaine après qu’une résolution critiquant l’Iran pour son manque de collaboration a été adoptée lors de la réunion du conseil des gouverneurs de l’AIEA.
L’AIEA a également informé ses membres jeudi que l’Iran prévoyait d’installer davantage de systèmes de centrifugation dans ses usines d’enrichissement d’uranium de Natanz et Fordow. Une cascade désigne l’ensemble de machines et centrifugeuses utilisées pour l’enrichissement de l’uranium.
Samedi, France, Allemagne et Royaume-Uni ont répondu en affirmant que « l’Iran a entrepris d’autres actions qui rendent le JCPoA [se référant à l’accord de Vienne de 2015 sur le nucléaire iranien] sans substance en mettant en service des dizaines de centrifugeuses avancées supplémentaires à son usine d’enrichissement de Natanz » et en annonçant l’installation de plusieurs centaines de centrifugeuses supplémentaires à Fordow et Natanz.
Ces actions augmenteront encore plus les réserves d’uranium enrichi de l’Iran et sa capacité d’enrichissement, qui ont déjà dépassé les limites imposées par le JCPoA, selon les trois gouvernements.
La résolution du programme nucléaire iranien symbolise une escalade supplémentaire présentant des risques significatifs de prolifération, selon l’opinion commune de certains analystes. Ce qui est alarmant, c’est la décision de l’Iran d’améliorer considérablement sa capacité de production à Fordow, une installation souterraine.
Selon l’AIEA, l’Iran enrichit de l’uranium à un niveau comparable à celui requis par l’armée. Les trois gouvernements impliqués considèrent qu’il n’est pas justifié que l’Iran caractérise ces mesures comme une réponse à l’adoption, par le conseil des gouverneurs de l’agence, de sa résolution demandant la coopération de l’Iran, attendue depuis longtemps. France, Allemagne et Royaume-Uni maintiennent leur engagement envers une solution diplomatique qui empêche l’Iran de se doter de la bombe atomique.
Cette déclaration survient alors que l’impasse se creuse sur la montée des activités nucléaires iraniennes. Les puissances occidentales redoutent que l’Iran ne cherche à développer une arme nucléaire, une allégation que l’Iran réfute.
L’Iran, selon l’AIEA, est le seul pays non nucléaire à enrichir l’uranium à un taux de 60% – presque de qualité militaire, tout en continuant à accumuler des stocks importants.
L’AIEA a indiqué que l’Iran avait significativement accéléré son programme nucléaire à un point où il dispose désormais de suffisant matériel pour produire plusieurs bombes atomiques. De plus, la République islamique a commencé à rompre avec les engagements pris dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales.
L’Iran a réussi à éviter les sanctions de l’Occident grâce à un accord historique qui limitait son programme nucléaire. Cependant, suite au retrait unilatéral des États-Unis en 2018, pendant la présidence de Donald Trump, cet accord s’est effondré.