Voici une brève synthèse de ma newsletter hebdomadaire « Darons Daronnes », qui concerne les questions de parentalité. Elle est envoyée tous les mercredis à 18 heures. Si vous êtes intéressé, vous pouvez vous abonner sans frais ici.
Fréquemment, je prends le dîner avec un certain groupe d’amies de longue date qui ont toutes environ quarante ans, comme moi. Lors de notre dernière rencontre, nous avons entamé notre conversation de manière assez surprenante. Un sujet évoquait sa hernie, une autre parlait de sa première mammographie, une autre mentionnait une opération des varices qu’elle a subi et la dernière traitait d’une sinusite interminable. C’est exactement ce qu’on appelle une conversation typiquement féminine.
Cela me fait penser à une fois où nous sommes parties en week-end ensemble. Au cours d’une séance de course à pied, sans parler de hernie ce jour-là, nous avons commencé à discuter des directives anticipées. C’est à ce moment que j’ai réalisé que la plupart d’entre elles avaient déjà écrit les leurs. Pour ma part, à ce moment-là, je n’avais aucune idée de ce que cela signifiait. Les directives anticipées désignent un document écrit qui fournit des directives concernant nos préférences en matière de soins de fin de vie.
Cela suppose que nous ne serons plus en mesure de faire savoir notre volonté : nous avons le choix de continuer, de limiter, de stopper ou de refuser des traitements médicaux. Ce document est alors confié à nos proches ou à notre médecin traitant, par exemple.
Deux ans se sont écoulés et je n’ai toujours pas fait le mien. C’est assez semblable aux testaments que mon partenaire et moi sommes supposés faire depuis notre pacs il y a cinq ans : c’est une responsabilité assez unique, pas tout à fait comme remplir une déclaration de revenus ou organiser une kermesse. C’est en quelque sorte une « liste de tâches à accomplir avant la mort».
Il y a plusieurs raisons convaincantes pour ne pas négliger ce type de sujets. Avant que la proclamation de la dissolution n’interrompe les discussions législatives (et notre quotidien), il était commun d’entendre à la radio des discussions au sujet du projet de loi sur l’euthanasie. Notre espérance de vie s’allonge, mais en tant que société, nous ne nous y préparons pas efficacement. Vieillir peut offrir des conditions difficiles, comme l’a montré le scandale des centres du groupe Orpea en 2022, rendant difficile la prise en charge de nos parents dépendants, parfois sur le long terme et parfois tout en élevant de jeunes enfants, à l’instar de cette « génération panini » décrite par Le Monde.
Puisque nous ne contrôlons pas tous les aspects de la vieillesse, saisissons-nous au moins des éléments qui nous sont offerts, comme le fait de donner des directives anticipées. Cela éviterait à nos proches – souvent nos partenaires ou nos enfants – de devoir prendre des décisions lors de moments pénibles, sans connaître nos volontés, et souvent en créant des disputes entre eux.
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