Dans un délai très court, le nouveau gouvernement néerlandais, qui n’a pas encore officiellement pris ses fonctions, a été confronté à sa première crise. Une réunion d’urgence a été organisée le vendredi 14 juin entre les quatre membres de la future coalition à majorité d’extrême droite pour discuter de la nomination de certains ministres.
La crise a été déclenchée par la décision prise par Geert Wilders, le jeudi précédent, de retirer le titre de vice-premier ministre et ministre de l’asile et de la migration qu’il avait attribué à un député de son Parti pour la liberté (PVV, extrême droite) deux jours auparavant. Une « enquête de sécurité » réalisée par les services de renseignement, dont les résultats n’ont pas été divulgués, a rendu impossible la nomination de Gidi Markuszower, un personnage très controversé. « Ils veulent que je me plie, c’est injuste, mais je crains de ne pas avoir d’autre choix », a déclaré ce dernier, évoquant une « situation kafkaïenne ».
Markuszower, connu pour ses déclarations provocatrices et son arrestation pour port d’arme illégal, a été porte-parole du parti conservateur israélien Likoud aux Pays-Bas. En 2018, les services de renseignement ont soupçonné qu’il fournissait des informations au Mossad, bien que l’enquête ouverte à l’époque n’ait pas abouti à des conclusions déterminantes.
En 2021, le député a été rappelé à l’ordre par la présidente de la Deuxième Chambre pour avoir critiqué la politique « criminelle » du gouvernement en matière d’immigration. On lui reprocherait également d’avoir entretenu des relations avec un théoricien du complot qui a plusieurs fois accusé des personnalités politiques de pédophilie, dont le Premier ministre démissionnaire libéral Mark Rutte.
Le gouvernement qui sera conduit par Dirk Schoof a rapidement connu ses premiers
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