Mercredi 12 juin, un groupe d’enquêteurs de l’ONU a rendu public un rapport sur les violences survenues en Cisjordanie et à Gaza, ainsi que sur les agressions du Hamas envers Israël, faisant suite à un conflit de 11 jours en mai 2021. Selon le rapport, Israël aurait commis des crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza, y compris des actes d’extermination.
Les organisations armées palestiniennes sont également tenues pour responsables des crimes de guerre lors de l’assaut du 7 octobre sur le sol israélien. Dans ses conclusions, le rapport attribue à l’armée israélienne des actes tels que l’extermination, le meurtre, la persécution selon le genre, notamment envers les hommes et garçons palestiniens, des déplacements forcés, la torture et des traitements cruels et inhumains.
L’ambassadrice israélienne à Genève, Meirav Shahar, a rapidement réagi en accusant le comité de faire preuve de « discrimination systématique » à l’encontre de son pays dans un communiqué. Selon elle, cette organisation des Nations Unies a montré, encore une fois, que ses actions étaient guidées par un agenda politique visant Israël. De son côté, le porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères, Oren Marmorstein, a qualifié les affirmations du rapport de « nauséabondes diffamations et d’accusations fallacieuses » contre l’armée israélienne.
Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, sans faire de commentaire sur le rapport publié, a déclaré lors d’une conférence de presse à Genève que l’organisation était pleinement consciente de l’ampleur sans précédent des destructions et des victimes au sein de la population palestinienne au cours de cette période de guerre.
Le rapport de L’ONU accuse à la fois les autorités israéliennes et la branche militaire du Hamas, ainsi que six autres groupes armés palestiniens, d’être responsables de différents crimes de guerre. Navi Pillay, la présidente de la commission d’enquête, insiste sur le fait qu’il est essentiel de tenir responsable toute personne ayant commis de tels crimes.
Le document indique que l’attaque du 7 octobre par les groupes armés palestiniens a entraîné divers crimes de guerre, dont des violences sexuelles ciblant particulièrement les femmes israéliennes. Par ailleurs, dans la bande de Gaza, les enquêteurs de l’ONU ont conclu que les autorités israéliennes étaient responsables de crimes de guerre via leur utilisation de la famine comme moyen de guerre, des attaques délibérées contre des civils, des actes de torture et des violences sexuelles.
En outre, le rapport reproche aux autorités israéliennes d’entraver ses enquêtes et de lui refuser l’accès à Israël et aux territoires occupés. Cependant, l’ambassade israélienne conteste cette observation, affirmant que l’ONU cherche à justifier le terrible attentat terroriste du 7 octobre en le reliant à la cause palestinienne, sans mentionner le terrorisme qui dure depuis des décennies, ni les incessants tirs de roquettes sur le territoire israélien.
Selon les statistiques officielles de l’État juif recueillies par l’AFP, l’attaque du Hamas le 7 octobre a provoqué la mort de 1 194 Israéliens, dont la majorité étaient des civils. Par ailleurs, les données du ministère de la santé du territoire de Gaza, contrôlé par le Hamas, indiquent que plus de 37 200 Palestiniens, essentiellement des civils, ont perdu la vie dans les opérations militaires et les bombardements israéliens suite à cette attaque.
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