Dans le cadre de l’Alliance atlantique, la Hongrie commence à susciter l’irritation parmi ses alliés, cela après avoir déjà semé des tumultes au sein de l’Union européenne (UE). Tandis que les membres de l’OTAN préparent un ensemble d’assistance pour Kiev à présenter lors du sommet militaire à Washington du 9 au 11 juillet, Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, a pris une position en faveur de la Hongrie qui pourrait éventuellement avoir des conséquences.
Puisque les États-Unis et l’Allemagne ne sont toujours pas prêts à accueillir officiellement l’Ukraine dans l’Alliance atlantique, M. Stoltenberg a en attendant suggéré d’intégrer une partie des tâches du groupe de contact pour la défense de l’Ukraine au sein de l’OTAN. Cette entité, sous l’égide américaine et créée en avril 2022, organise, coordonne et propose à l’Ukraine tous les armements que les pays occidentaux lui fournissent pour la guerre.
Cependant, pour fusionner ces services à l’OTAN, tous les alliés doivent approuver cette démarche. À l’heure actuelle, un seul pays résiste à cette idée : la Hongrie de Viktor Orban, qui depuis le début du conflit se montre réfractaire à toutes formes d’assistance militaire à l’Ukraine. Au mois de mai, le leader de Budapest avait même reproché à l’Alliance atlantique d’inciter ses membres à s’engager dans une conflagration mondiale.
Après des négociations avec M. Stoltenberg, M. Orban a conclu un accord le mercredi 13 juin, stipulant que la Hongrie ne participerait pas au soutien de l’OTAN en Ukraine. L’accord permettra aux autres alliés de poursuivre leur soutien, malgré l’absence de la Hongrie. Le premier ministre hongrois a affirmé que bien que la Hongrie ne puisse pas influencer les décisions des 31 autres États membres, elle ne contribuera pas financièrement et n’enverra pas de troupes. En pratique, cela signifie que la Hongrie ne financera pas le programme de coordination basé en Allemagne et qu’aucun personnel hongrois de l’OTAN ne sera affecté à ce programme.
Pour certains diplomates cherchant à garantir le succès du prochain sommet de Washington, la stratégie adoptée par M. Stoltenberg pour résoudre le conflit avec la Hongrie est jugée idéale. Julianne Smith, ambassadrice américaine auprès de l’OTAN, a ainsi rappelé que tous les membres de l’Alliance ne participent pas systématiquement à toutes les activités ou missions de l’OTAN.
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