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« Bac 2024: Calendrier repensé, reconquête lointaine »

À l’écart de l’agitation politique et en plein crise due à la dissolution de l’Assemblée nationale, 535 423 étudiants de la 1re année générale et technologique donnent le coup d’envoi, le vendredi 14 juin, à la session du baccalauréat 2024. Le départ est marqué par l’épreuve écrite préliminaire de français, suivie par l’examen de philosophie pour les élèves en terminale le 18 juin, et par les épreuves spécialisées du 19 au 21 juin. Les évaluations continueront avec l’oral de français, du 24 juin au 5 juillet, et le grand oral de terminale, du 24 juin au 3 juillet.

Le programme a été revu – c’est la sixième refonte depuis la mise en œuvre en 2019, de la réforme de l’ancien ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer – pour surmonter les problèmes de l’agenda initial de la réforme du bac. Cela prévoyait les examens spécialisés, qui représentent un tiers de la note finale, en mars.

Ce calendrier visait à alléger les examens de juin et à prendre en compte les notes des examens spécialisés dans Parcoursup. Malgré son entrée en vigueur en 2023, elle a provoqué des critiques de la part de la communauté éducative en raison de ses impacts sur le rythme d’apprentissage des élèves et sur le déroulement du troisième trimestre, période de démobilisation générale des lycéens. Selon un rapport statistique du ministère publié en avril, l’absentéisme dans les lycées généraux et technologiques a nettement augmenté au printemps 2023 (14,6% des élèves étaient absents en mars 2023, contre 8,2% en 2022).
“Un long tunnel”.

Gabriel Attal, qui a ensuite été promu Premier ministre, avait déclaré en août 2023, alors qu’il dirigeait la Rue de Grenelle, que les examens de spécialité seraient repoussés jusqu’en juin, avec une concentration de ces derniers sur les deux dernières semaines. Le ministère de l’éducation nationale avait avancé en septembre que ce nouveau calendrier d’examens permettrait aux étudiants de lycée de mieux profiter du mois de juin jusqu’à la mi-juin. Cela reflète l’ambition constante des ministres de ces quinze dernières années pour le dernier mois de l’année scolaire.

En ce qui concerne l’opinion des écoles, les enseignants et les directeurs s’accordent à dire que le passage à un baccalauréat en fin d’année a mis fin au désordre du dernier trimestre — un problème évident lors de la session 2023 — et a permis de maintenir les élèves jusqu’en juin. Cependant, Xavier Bunel, principal et représentant du SGEN-CFDT, fait valoir que l’idée de « reconquête » reste illusoire en raison de l’arrangement des examens et des procédures administratives. Selon lui, les équipes des lycées sont constamment occupées du début juin à la mi-juillet, non seulement avec l’organisation des examens, mais aussi avec les affectations et les inscriptions des élèves, ainsi qu’avec la préparation de la rentrée suivante.

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