Lors de sa récente conférence de presse à Paris, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a admis sans hésitation que son gouvernement n’avait pas suffisamment progressé en matière de logement pour les jeunes. Il a fait cet aveu public le mercredi 12 juin, juste avant les élections législatives anticipées, lorsqu’il a expliqué son plan de bataille. La déclaration de Macron a été rapidement critiquée par Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre, qui a pris le social media X pour exprimer son mécontentement.
Évidemment, la Fondation Abbé Pierre a récemment révélé dans un rapport publié en mai que le nombre de jeunes adultes vivant avec leurs parents a augmenté de 250 000 entre 2013 et 2020, atteignant près de 5 millions. Fabriqués encore plus inquiétant, 1,3 million de ces jeunes sont employés, ce qui, selon la Fondation, pourrait indiquer des loyers trop élevés ou un manque de logements sociaux.
En 2017, au début de son premier mandat, Macron avait promis de construire 60 000 logements étudiants en cinq ans. Cependant, ce plan a seulement été réalisé à moitié et le reste s’étalera sur dix ans avec 30 000 logements restant à construire. En fin 2023, la première ministre, Elisabeth Borne, avait révisé cet objectif à 35 000 logements étudiants, principalement en résidences universitaires sociales, le reste en résidences intermédiaires. En outre, il y a encore 12 000 logements à rénover avant la fin du mandat.
Manque de logements dans le secteur privé.
Selon l’Union sociale pour l’habitat, 21% des jeunes de moins de 25 ans vivent sous le seuil de pauvreté, comparativement à 12% de la population totale, et la fourniture de logements économiques reste insuffisante. Les Centres régionaux des œuvres scolaires et universitaires (Crous), disposant de 175 000 places, peuvent seulement accueillir un quart des 675 000 étudiants boursiers. Chaque année, environ 2 000 nouveaux logements et près de 3 000 logements rénovés sont ajoutés au parc universitaire, ce qui représente un progrès très limité par rapport aux besoins.
On a identifié des terrains non construits appartenant à l’État pour la construction de 11 200 logements étudiants, ce qui est un pas en avant. Cependant, la désignation d’un délégué interministériel pour le logement étudiant, prévue pour la fin de 2023, demeure en attente.
Pour ce qui est du secteur privé, la crise du logement qui sévit depuis la hausse des taux d’intérêt en 2022 a exacerbé les difficultés des jeunes à trouver un logement. Le dernier rapport de la plate-forme Seloger.com, publié en janvier, a indiqué qu’une « pénurie de logements à louer s’est établie et s’est aggravée au cours des deux dernières années ». Selon l’expert des sites immobiliers, l’offre a diminué de 36% en deux ans.
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