Selon les premiers résultats de l’enquête établie le mercredi 12 juin, il semblerait que l’incendie le plus grave de l’année en France ait une origine accidentelle. Le feu, qui a incendié 600 hectares de forêt dans le Var depuis mardi, semble être contenu depuis la fin de l’après-midi. Pierre Couttenier, le procureur de Draguignan (Var), a supposé que cette catastrophe aurait pu être causée par un tracteur qui, lors d’un débroussaillage, aurait percuté un objet métallique provoquant des étincelles et initiant l’incendie. Des analyses plus approfondies sont en cours pour valider cette hypothèse.
En raison de la stabilisation du feu vers 16 heures et d’une « fin de journée tranquille », le dispositif de pompiers a été réduit de moitié, laissant néanmoins 300 pompiers et 80 véhicules sur place. Au plus fort de la journée, quand le vent fort nourrissait les flammes, les pompiers se sont concentrés sur les bordures de l’incendie grâce à une force importante de 760 hommes, 190 véhicules, trois avions citerne et un hélicoptère. Un total de 65 personnes ont été évacuées.
« Il existe une stratégie au sol qui implique l’utilisation de tuyaux pour encercler le feu et submerger toutes les bordures », a expliqué ce mercredi matin Eric Gohin, le directeur départemental des pompiers du Var, à l’Agence France-Presse (AFP). Malgré la possibilité de reprise de l’incendie à certains endroits, le feu est actuellement contenu à l’intérieur d’un périmètre précis. À l’intérieur de ce périmètre, des reporters de l’AFP ont rapporté avoir vu des arbres brûlés et une végétation réduite à des cendres.
La directrice de cabinet du préfet, Joséphine Guigliano-Boutonnet, a clarifié lors d’une conférence de presse que « être fixé » n’impliquait pas « être maîtrisé ». Elle a expliqué que la situation pourrait continuer « pendant un certain temps », jusqu’à l’extinction totale de l’incendie. Même si l’incendie n’a pas fait de victimes, 65 résidents des hameaux proches du feu ont dû être évacués et ne sont retournés chez eux que le mercredi matin.
L’incendie s’est déclenché mardi après-midi, vers 15 heures, à Vidauban, sur la route départementale 48, située dans l’arrière-pays de Saint-Tropez, une zone fréquemment touchée par des incendies durant l’été. Mme Guigliano-Boutonnet a mis en garde contre les conditions propices à un grand risque d’incendie forestier au cours de cette saison estivale.
Eric Grohin a souligné l’importance de rester alerte face à ces risques, non seulement pour la population locale, mais aussi pour les services de pompiers et de secours, en particulier dans cette région.
En dehors de l’Union Européenne, un incendie qui a eu lieu dans l’est de l’Espagne à la mi-avril a entrainé l’évacuation de près de 200 individus et a détruit 500 hectares de terre, alimenté par des températures anormalement hautes pour cette période de l’année. Selon le rapport de la Commission européenne, environ un demi-million d’hectares ont été brûlés dans l’Union européenne en 2023.
Historiquement, le sud-est de la France est fréquemment victime de feux massifs durant la saison estivale. Depuis 1990, les pompiers ont réussi à obtenir des avancées remarquables en intervenant rapidement sur les sites de déclenchement des incendies. Cependant, cette stratégie pourrait être mise à rude épreuve face à l’accélération du réchauffement climatique.
Au mois d’août 2021, un incendie ravageait 7 000 hectares dans les environs de Saint-Tropez, dans le département du Var, provoquant deux décès et conduisant à l’évacuation de 10 000 individus.
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