Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, n’aurait sûrement pas manqué l’opportunité de se battre pour son pays lors de la guerre menée par la Russie. Il était prévu qu’il participait au sommet du G7 qui avait lieu les 13 et 14 juin en Pouille, Italie. Ce sommet réunissait les dirigeants des pays démocratiques les plus prospères du monde comme l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni. Le sommet était dirigé par la première ministre italienne, Georgia Meloni, et comprenait des représentants de plusieurs autres pays, provenant du « Sud global » non-aligné, qui souhaitaient depuis le début du conflit éviter de choisir un camp entre la Russie et l’Ukraine.
Des leaders tels que le premier ministre indien Narendra Modi et le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva étaient là, malgré leurs liens avec le président russe Vladimir Poutine. Bien que le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman ait décidé de ne pas venir à la dernière minute, d’autres présidents comme Abdelmadjid Tebboune d’Algérie, Javier Milei d’Argentine, Kaïs Saïed de Tunisie ou William Ruto du Kenya assistaient également. Le pape François devait même participer à une session sur l’intelligence artificielle le vendredi.
Selon Arturo Varvelli de l’ECFR, ce sommet représente une chance d’expansion et de renforcement des similitudes et des alliances avec d’importantes forces de taille moyenne que l’Occident cherche à éloigner des sphères d’influence chinoise et russe. « Il est caractéristique de la manière dont le G7 se métamorphose progressivement en centre de contrôle des relations avec ces puissances », ajoute-t-il. Le G7, en outre, recherche une nouvelle énergie après avoir été largement utilisé depuis le début de l’invasion russe pour coordonner les nombreuses sanctions imposées par les Occidentaux contre Moscou, sanctions qui n’ont pas été reprises par les pays invités tels que l’Inde, la Turquie et les Émirats arabes unis, qui ont même trouvé divers moyens de les contourner.
Un fossé entre le Nord et le Sud
Pour les Occidentaux, c’est un enjeu crucial à un moment où ils tentent de maintenir leur soutien à l’Ukraine, qui lutte sur les fronts de combat. Les dirigeants du G7 doivent s’entendre pour accorder d’ici à la fin de l’année un nouveau « prêt de solidarité » de 50 milliards de dollars à Kiev, dont les détails de mise en œuvre sont source de frictions entre les États-Unis, la France et l’Allemagne. Il appartient aux ministres des finances de trouver un compromis sur les détails, avant un possible retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
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