Le mardi 11 juin 2024, la région des Maures dans le département du Var a été touchée par le premier grand incendie de l’année dans le sud de la France. Le colonel Frédéric Gosse, assistant du service d’incendie et de secours du département du Var, a informé l’Agence France-Presse TV que cette situation avait évolué favorablement depuis l’après-midi. Il a expliqué que le feu avait brûlé rapidement, détruisant 600 hectares en quelques heures. Par contre, vers la fin de nuit, la chute de température et le retour de l’humidité ont aidé à freiner la progression du feu. Cependant, à 23h30 les pompiers ont informé que le feu n’avait pas encore été maîtrisé.
Plus de 440 pompiers de Var et des départements environnants ont été déployés sur les lieux, soutenus par 150 camions. Il est attendu que 290 autres pompiers de divers départements se joignent à eux. Durant la nuit, les efforts seront concentrés pour contrôler le feu et éviter qu’il ne s’étende à des secteurs stratégiques, d’autant plus que le vent est attendu pour reprendre force dans l’après-midi du lendemain.
Une opération d’enquête sera menée pour identifier la source de l’incendie. Les avions de lutte contre l’incendie ont quitté les lieux vers 21h15 et seront de retour le mercredi matin à 7 heures. En outre, une équipe de drones sera déployée dès l’aube pour commencer les reconnaissances aériennes, comme l’ont indiqué les pompiers.
Une enquête sur l’origine de l’incendie est actuellement menée par la gendarmerie. L’incendie a éclaté à 15 heures à Vidauban, sur la RD 48, dans l’arrière-pays de Saint-Tropez, une région régulièrement touchée par les feux d’été.
Des actions préventives ont été prises dans trois hameaux de la petite commune de Plan-de-la-Tour, perchée au-dessus de Saint-Tropez, entraînant l’évacuation de plusieurs dizaines de personnes, ainsi que dans deux domaines de Vidauban, selon les rapports des services d’incendie. La route départementale 72 entre Vidauban et Plan-de-la-Tour est toujours bloquée, mais la RD 48 a été rouverte aux résidents locaux. Les familles d’un autre hameau, à La Garde-Freinet, ont été priées de rester chez elles.
Après un mois de mars remarquablement pluvieux, les précipitations d’avril et mai ont été plus modestes que la normale. Le sol a retrouvé des niveaux d’humidité normaux et le début de l’été pourrait entraîner une sécheresse superficielle, selon la préfecture.
En 2023, un demi-million d’hectares ont été incendiés dans l’UE. En août 2021, un incendie avait ravagé 7 000 hectares dans l’arrière-pays de Saint-Tropez, faisant deux victimes et provoquant l’évacuation de 10 000 personnes.
Historiquement, le sud-est de la France est souvent touché par des incendies majeurs pendant l’été. Depuis 1990, les pompiers ont réussi à obtenir des résultats impressionnants en concentrant leur effort sur l’extinction rapide des départs de feu. Cependant, cette stratégie pourrait atteindre ses limites face à l’augmentation du réchauffement climatique.
D’après les statistiques officielles, le nombre d’hectares incendiés dans la région méditerranéenne française a significativement baissé au fil des décennies. Entre les années 1973 et 1982, cette zone a connu en moyenne la destruction de près de 32 500 hectares par an à cause des incendies. Ce nombre a chuté à 12 700 hectares annuellement lors de l’intervalle 1993-2002, puis encore plus bas à 8 780 hectares durant la période s’étalant de 2013 à 2022.
Ailleurs dans le pourtour méditerranéen, comme en Espagne orientale en mi-avril, un feu a ravagé 500 hectares et contraint à l’évacuation d’environ 200 individus, favorisé par une hausse inhabituelle de la température saisonnière.
En outre, un rapport de la Commission européenne indique qu’en 2023, les incendies ont détruit un total de 500 000 hectares dans l’ensemble de l’Union européenne.
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