La Jordanie accueille une rencontre internationale ce mardi dans le but de collecter des fonds pour l’assistance humanitaire destinée aux résidents palestiniens de Gaza, une région anéantie par huit mois de conflit armé. Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, qui a initié une nouvelle mission diplomatique au Moyen-Orient lundi en faveur d’un armistice, est prévu à cette conférence, coorganisée par les Nations unies, la Jordanie et l’Egypte.
En outre, la présence est attendue du dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas, de nombreux chefs d’état, ainsi que du responsable de la branche humanitaire des Nations unies, Martin Griffiths, et des représentants d’organisations non gouvernementales.
Un grand secteur de Gaza a été détruit et la majorité de ses 2,4 millions de résidents ont été contraints de se déplacer à cause des affrontements. L’ONU a alerté il y a quelques mois sur le risque de famine à Gaza. Un rapport récent de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM) a mis en évidence « l’effet dévastateur du conflit actuel, des restrictions d’accès sévères et de l’effondrement des systèmes agroalimentaires locaux ».
L’aide humanitaire arrive à peine, notamment depuis que l’armée israélienne a initié une opération terrestre en mai dernier à Rafah, au sud de Gaza, et contrôle le passage frontalier avec l’Egypte, par où la majorité de l’aide transitait.
La rencontre, organisée en bordure de la mer Rouge, vise à rassembler des dirigeants et des acteurs de l’aide humanitaire afin de « déterminer comment optimiser la réaction de la communauté internationale face à la crise humanitaire à Gaza », selon la déclaration du palais royal jordanien.
Le département jordanien des relations internationales a indiqué que l’objectif de la conférence serait de solliciter « des promesses pour une approche groupée et organisée visant à répondre à la crise humanitaire à Gaza ». « L’objectif essentiel de cette réunion est de parvenir à un accord sur des initiatives concrètes pour répondre aux urgences sur place », a complété le département.