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11 juin 2024 18 h 11 min

« Parcoursup Décevant? Postulez à nos formations »

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« ESGCI, une école privée de commerce, incite les visiteurs sur son site web à s’inscrire à ses programmes si vous êtes insatisfait avec Parcoursup. On pourrait entendre Narratiiv, une école parisienne de communication dont les frais de scolarité varient entre 8 000 et 10 000 euros par an, murmurant la même chose. Selon eux, ils se concentrent sur des critères d’admission qui sont consacrés uniquement à la dimension humaine et évitent de se baser sur un algorithme.

En juin, les écoles privées d’enseignement supérieur étendent leurs efforts de marketing sur les réseaux sociaux pour attirer les milliers d’étudiants qui ont été déçus par le système national de d’orientation postbac. Parmi les 945 500 candidats inscrits à Parcoursup en 2024, la moitié des premiers élèves de l’IPSSI Paris, une école privée d’informatique, se sont inscrits en juin, selon Damien Jordan, son directeur général.

Dès que les premiers résultats sont publiés, le vaste marché de l’enseignement supérieur s’ouvre avec près de 26% des étudiants provenant d’établissements privés. La majorité de ces établissements revendiquent d’avoir une reconnaissance officielle de l’État, en combinant les différents labels que leurs octroient les ministères de l’enseignement supérieur et du travail.

Les lycéens et leurs familles se trouvent souvent dans une jungle de différentes options, ce qui rend difficile l’évaluation de la véritable valeur des programmes offerts. En été 2023, le ministère de l’enseignement supérieur a déclaré que l’identification des écoles reconnues officiellement par l’État est un enjeu de visibilité crucial et a promis la création d’un label pour mettre en évidence les établissements offrant des formations de qualité. Cependant, une année plus tard, la confusión règne toujours.

Deux ministères, deux approbations. »

Qu’est-ce qui permet de déterminer la qualité d’une institution d’enseignement ? Il s’agit des « visas » et des « grades » (licence, master, doctorat), qui sont attachés à un diplôme. Ceci témoigne de l’approbation du ministère de l’enseignement supérieur. Ces accreditations garantissent la qualité pédagogique et académique des cours qui sont supervisés par des entités gouvernementales telles que le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres), la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG) pour les écoles de commerce et la Commission des titres d’ingénieurs (CTI).
Les universités, écoles publiques et les établissements d’enseignement supérieur privés d’intérêt général (EESPIG), qui ont un contrat avec l’État, sont soumis à l’inspection de ces organismes. Quant aux établissements privés à but lucratif, il y en a peu qui offrent des formations accréditées ou classées. Ces institutions privilégient majoritairement une autre forme d’approbation de l’État, moins rigoureuse : celle du ministère du Travail.
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