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« Élections: Extrême droite derrière gauche, Pays-Bas »

Le dirigeant de l’extrême droite, Geert Wilders, qui a mené une victoire électorale en novembre 2023 et formé un gouvernement qui partage plusieurs de ses idéologies, avait l’intention d’obtenir plus de succès au scrutin européen. Bien que prévoyant d’apporter une augmentation de six sièges au collectif Identité et Démocratie du Parlement Européen, ses aspirations ont été légèrement déçues dès le vote des Hollandais le jeudi 6 juin. Les pronostics effectués après le vote n’attribuaient à son Parti pour la Liberté (PVV) que sept des trente-et-un sièges délégués aux Pays-Bas.

Les résultats officiels publiés le dimanche soir ont dévoilé qu’il n’en obtiendrait finalement que six. Toutefois, cela représente une augmentation par rapport à 2019, où son parti n’avait gagné qu’un seul siège, occupé par Marcel de Graaff qui a depuis quitté le PVV pour rejoindre le Forum pour la Démocratie du souverainiste Thierry Baudet, un rival de Wilders provenant de l’extrême droite et associé au régime russe. Néanmoins, bien que le PVV ait progressé, cette avancée ressemble plus à une victoire amère pour Wilders, qui a été surpassé par l’alliance des écologistes et socialistes, ayant remporté neuf sièges et 21,6% des votes.

Avec un score de 17,7%, le parti populiste n’a pas réussi à réitérer sa performance lors des élections législatives où il avait obtenu 23.5% des votes. Bien que le taux de participation ait été plus élevé qu’en 2019 (47% contre 41,8%), cela n’a pas été suffisant pour leur assurer un nouveau succès. Les partisans des partis pro-européens se sont davantage mobilisés que ceux du PVV, qui montrent généralement peu d’intérêt pour la politique extérieure. Ou ils ont choisi de ne pas voter lorsque le parti proposait le « Nexit », la sortie des Pays-Bas de l’Union européenne.

Au milieu d’une campagne terne, M. Wilders, éclipsant Sebastiaan Stöteler (un candidat connu seulement par 3% des Néerlandais qu’il avait choisi pour diriger sa liste), avait décidé de faire campagne lui-même pour mobiliser ses partisans en abordant à nouveau le sujet de l’immigration. « Il y a plus de nationalités ici que de pays dans le monde », a-t-il déclaré début juin lors d’une visite sur un marché de La Haye.

Dans le but d’animer une campagne morne, le dirigeant populiste avait également prévu de cibler Frans Timmermans, même si l’ancien commissaire européen et leader de l’opposition de gauche n’était pas en lice. « C’est passionnant : qui sera le plus grand ? Le PVV ou GroenLinks-PvdA [l’alliance rouge-verte]. Moins de demandeurs d’asile ou les frontières ouvertes ? Les Pays-Bas souverains ou plus de pouvoir à l’Union européenne », se demandait-il sur X, avant d’inclure ces questions dans une publicité électorale.

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