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10 juin 2024 1 h 06 min

Gantz annonce démission du cabinet Nétanyahou

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Benny Gantz, l’adversaire principal de Benyamin Netanyahu en Israël, a déclaré son retrait du cabinet militaire du premier ministre le dimanche 9 juin. Ce gouvernement d’urgence avait été formé suite à l’attaque du 7 octobre 2023.

Le 18 mai, Gantz avait donné un ultimatum à Netanyahu, réclamant une approbation pour un plan post-guerre à Gaza avant le 8 juin. Si aucun plan n’était établi, Gantz a menacé de démissionner du gouvernement, qu’il a rejoint après l’attaque d’octobre. Netanyahu a rejeté cette exigence et a accusé son opposant de vouloir renverser le gouvernement.

Netanyahu a imploré Gantz de ne pas démissionner. « Je m’adresse à Benny Gantz: ne quittez pas le gouvernement d’urgence », a écrit Netanyahu sur un réseau social, affirmant que c’est le moment de l’unité et non de la division.

Après la démission de Gantz, le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, chef du parti d’extrême droite Otzma Yehudit, a demandé à entrer au cabinet militaire.

Gantz, comme principal candidat pour former une coalition, a déposé via son parti, l’Union Nationale (centre-droit), un projet de loi pour dissoudre le Parlement et organiser des élections anticipées. Cependant, cette action a peu de chances d’aboutir car le Likoud (droite) de Netanyahu a toujours une majorité de députés.

Dirigeant une coalition gouvernementale associant le Likoud à des groupes juifs ultra-orthodoxes et à des factions d’extrême droite, M. Nétanyahou est également sous la pression de ses partenaires d’extrême droite, y compris son ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. Ces derniers ont menacé de se retirer de son gouvernement si un accord est conclu avec le Hamas pour un cessez-le-feu et la libération des otages du 7 octobre encore en détention à Gaza. Si le gouvernement de Benyamin Nétanyahou tombe et que des élections anticipées sont tenues, M. Gantz est considéré comme le favori pour former une coalition. Le 3 juin, il avait déclaré que le rapatriement des otages était une « priorité », quelques jours après la présentation par le président américain Joe Biden de la feuille de route pour un cessez-le-feu, interprétée comme un plan israélien.