Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, a exprimé son contentement suite aux résultats des récentes élections européennes, survenus dimanche le 9 juin. Elle a souligné la puissance politique du Parti populaire européen (PPE), pour lequel elle a milité et duquel elle est originaire. La présidente ajoute que le PPE servira de bouclier contre les extrêmes gauche et droite, sans toutefois préciser la stratégie à adopter.
Les résultats, même s’ils ne sont pas définitifs, indiquent clairement que les conservateurs du PPE plus forts et confortent leur position en tant que première force politique au Parlement de Strasbourg. Les droitiers extrêmes ont connu une avancée, tandis que les sociaux-démocrates (S&D), qui constituent le deuxième groupe dans l’hémicycle européen, ont perdu du terrain. Cependant, ce sont surtout les libéraux de Renew et les Verts qui ont enregistré un recul.
La droite chrétienne-démocrate du PPE ressort effectivement renforcée de ce scrutin, qui a vu la participation des citoyens légèrement augmenter, à 51 %, comparativement à un peu plus de 50 % en 2019. Manfred Weber, le président du PPE, a déclaré dimanche soir : « Nous avons gagné ». Après avoir perdu des sièges en 2009, 2014 et 2019, le PPE a regagné des élus en 2024, a divulgué le Bavarois.
Dans la soirée du dimanche, le groupe était déjà assuré d’être représenté par 184 députés sur les 720 fraîchement élus. Le parti espère attirer de nouvelles formations dans ses rangs, telles que les Hongrois de Tisza (« respect et liberté »), le parti de Péter Magyar qui a mis en difficulté le premier ministre, Viktor Orban, ainsi que le Mouvement agriculteur-citoyen néerlandais (BBB) et l’Alliance libérale danoise.
Les partis d’extrême droite ont considérablement amélioré leurs résultats, se positionnant comme les principaux vainqueurs de cette élection, après le PPE. En France, le parti RN a pris la première place, soutenu par un score record, il enverra pour la première fois une trentaine de députés européens à Strasbourg. Le parti post-fasciste italien, Fratelli d’Italia, dirigé par la présidente du conseil, Giorgia Meloni, devrait également acquérir un contingent significatif de 24 élus, tandis que la Ligue du Nord de Matteo Salvini pourrait probablement en ajouter sept de plus. En Autriche, le Parti de la liberté (FPÖ) a surpassé les conservateurs du Parti populaire (ÖVP) et les sociaux-démocrates (SPÖ).
Il pourrait y avoir une restructuration potentielle de l’extrême droite au Parlement. Pour continuer la lecture de cet article, vous devez être abonné. Il reste 75.55% à lire.