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10 juin 2024 7 h 09 min

« Commissaire jugé pour homicide involontaire »

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Grégoire Chassaing, âgé de 54 ans, se voit jugé pour « homicide involontaire » à Rennes à partir de ce lundi 10 juin, suite à l’mise en examen qui lui a été notifiée pour la mort de Steve Maia Caniço, un animateur périscolaire de 24 ans, lors de la Fête de la musique organisée à Nantes en 2019. M. Chassaing, qui a toujours reçu d’excellentes évaluations de la part de sa direction et qui a récemment été nommé chef de circonscription de la police nationale de Lyon, risque une sentence de trois ans d’emprisonnement et une amende de 45 000 euros.

Il semble que la fête a pris un tournant tragique tôt le matin du 22 juin, après que les forces de police ont ordonné que les dix systèmes sonores installés le long du quai Wilson soient éteints – une zone à côté de la Loire qui n’était pas protégée par un parapet. Les enquêteurs ont trouvé de nombreuses « fautes » dans la manière dont M. Chassaing a coordonné l’intervention de la police ce soir-là. À la suite des événements, quatorze personnes ont fini par être dans la Loire.

Steve Maia Caniço a envoyé un message à ses amis peu de temps auparavant, signalant son épuisement et son intention de s’éloigner de la musique assourdissante. Bien qu’il ait bu plusieurs bières, il n’était pas en état d’ébriété et n’avait pris aucune drogue, comme le confirmait le rapport d’autopsie suite à la découverte de son corps.

Au coup de 4 heures, le Commissaire Chassaing en charge de la sécurité de la Fête de la musique, est revenu vers les DJ, sans casque — un détail qu’il affirme être le signe qu’il ne s’est jamais senti en danger. Alors que les DJ commençaient à ranger leurs équipements, un parmi eux a entamé un dernier morceau, encouragé par la foule.

Cette prolongation musicale s’est très vite transformée en cauchemar. En plus des insultes, les forces de l’ordre ont dû faire face à des jets de bouteilles et de pierres. En réponse, ils ont lancé une pluie de grenades lacrymogènes. Selon l’Inspection Générale de l’Administration (IGA), qui a fait un bilan en septembre 2019, les policiers ont utilisé trente-trois grenades lacrymogènes, dix grenades de désencerclement et douze tirs de lanceur de balle de défense. Surpris par ce nombre impressionnant, M. Chassaing a reconnu, rétrospectivement, que les gaz ont été dirigés de la route vers la Loire.