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10 juin 2024 10 h 09 min

Blinken retourne pour trêve à Gaza

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L’original : Dimanche, les États-Unis ont fait savoir qu’ils ont demandé un vote du Conseil de sécurité de l’ONU sur leur proposition de résolution, qui appelle Israël et le Hamas à mettre en œuvre « immédiatement » l’accord de cessez-le-feu. « Aujourd’hui, les États-Unis ont appelé le Conseil de sécurité à se diriger vers un vote sur le projet de résolution américain (…) soutenant la proposition sur la table », a déclaré Nate Evans, porte-parole de la mission américaine à l’ONU, dans une déclaration. Dans l’esprit de cet accord, il a ajouté que les membres du Conseil « ne devraient pas manquer cette opportunité et devraient parler d’une seule voix ».

Fin mai, Joe Biden, le président américain, a présenté un plan qu’il dit venir d’Israël. Le plan se compose de trois phases, chacune durant environ quarante jours, pour passer d’un cessez-le-feu temporaire à une paix durable à Gaza. La responsabilité de l’acceptation de ce plan repose clairement sur le Hamas, comme le souligne le projet de résolution.

La troisième version de ce projet de résolution a été distribuée dimanche aux membres de l’État et lue par l’Agence France-Presse. Elle « salue » cette proposition de plan. Elle affirme également, contrairement aux versions précédentes, que le plan a été « accepté » par Israël. Elle appelle le Hamas « à l’accepter également et demande aux deux parties de le mettre pleinement en œuvre sans tarder et sans conditions ». Enfin, le nouveau texte répond aux demandes formulées par plusieurs États membres depuis le début des négociations il y a une semaine en précisant le contenu du plan.

Il est précisé que si la première étape, qui comprend un cessez-le-feu « immédiat et total », la libération des otages par le Hamas en « échange » de prisonniers palestiniens, le retrait de l’armée israélienne des « zones densément peuplées de Gaza » et l’introduction de l’aide humanitaire dans l’enclave, dépasse six semaines, le cessez-le-feu sera maintenu « aussi longtemps que les pourparlers continueront ».

Depuis l’offensive inédite du Hamas contre Israël le 7 octobre et les représailles israéliennes à Gaza, le Conseil de sécurité a du mal à parler d’une même voix. Suite à deux résolutions essentiellement orientées vers l’aide humanitaire, il a finalement requis fin mars un « cessez-le-feu immédiat » pour le mois du ramadan, les États-Unis ayant décidé cette fois de s’abstenir.

À la suite de la décision de la Cour internationale de justice fin mai, demandant à Israël de mettre fin à son offensive à Rafah, l’Algérie avait proposé une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat et l’arrêt précis de l’offensive à Rafah. Les États-Unis considéraient alors qu’un tel texte « n’apporterait pas d’aide », favorisant toujours les négociations sur le terrain pour parvenir à un accord de paix.