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9 juin 2024 16 h 12 min

« Six candidats autorisés aux élections iraniennes »

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Le ministère de l’Intérieur a annoncé que six prétendants, majoritairement conservateurs, ont obtenu l’autorisation de participer à la course présidentielle du 28 juin. Cette élection vise à trouver un successeur pour Ebrahim Raïssi, qui a tragiquement perdu la vie lors d’un accident d’hélicoptère le 20 mai. Ces six candidats ont été choisis par le Conseil des gardiens de la Constitution, une entité non élue majoritairement conservatrice responsable du contrôle du processus électoral. Ces candidats ont été sélectionnés parmi les quatre-vingts personnalités qui ont déposé leur candidature.

Parmi ceux qui participeront à la course figurent Mohammad Bagher Ghalibaf, président conservateur du Parlement ; le maire de Téhéran, Alireza Zakani et Saïd Jalili, l’ancien négociateur ultraconservateur du dossier nucléaire. D’autres candidats choisis incluent Amir Hossein Ghazizadeh Hashemi, le chef ultraconservateur de la Fondation des martyrs, et Mostafa Pourmohammadi, ancien ministre de l’intérieur. Le seul candidat réformateur est Masoud Pezeshkian, député de la ville de Tabriz (Nord-Ouest) et ancien ministre de la santé.

Cependant, le Conseil a disqualifié le populiste Mahmoud Ahmadinejad, qui aspirait à retrouver, à l’âge de 67 ans, le poste de président qu’il a tenu de 2005 à 2013. Il avait déjà été considéré inéligible pour les élections présidentielles de 2021 et 2017. Ali Larijani, autre figure politique vétérane de la République islamique et ancien président du Parlement, a également été disqualifié.

Le Conseil des gardiens n’a pas fourni d’explication publique pour ses décisions.

Lors des élections de 2021, le conseil n’a validé que sept candidats sur les 592 qui se sont présentés, écartant de nombreux figures réformistes et modérées. Cette situation a permis à Ebrahim Raïssi, représentant des forces conservatrices et ultraconservatrices, d’être élu facilement dès le premier tour. Seulement 49% des électeurs iraniens ont participé à l’élection, marquant le taux de participation le plus bas à une élection présidentielle depuis la révolution islamique de 1979.