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« Grippe Aviaire: Contaminations Humaines Accélérées aux US »

Au cours de la dernière semaine, les différents sous-types de la grippe aviaire ont suscité des inquiétudes en passant des animaux aux humains. Un troisième cas a été signalé aux Etats-Unis, infecté par le H5N1, et il y a eu un premier cas humain en Australie. En outre, un premier homme a été contaminé par le H5N2 au Mexique. Malgré cela, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le « risque actuel pour la population en général est faible », que ce soit pour les différentes souches du virus ou les différents enjeux de santé publique.

Néanmoins, les avertissements augmentent et les chercheurs appellent à la mise en place de mesures pour prévenir toute catastrophe. « Je pense que les conditions actuelles justifient l’alerte et la mobilisation pour la production de vaccins », a déclaré Gregory Poland, directeur du groupe de recherche sur les vaccins à la Mayo Clinic de Rochester, Minnesota, dans une interview accordée au Monde.

Un enfant de deux ans et demi a récemment été identifié comme le premier cas officiel de H5N1 en Australie. Cet enfant aurait contracté la maladie lors d’un voyage en Inde, développant des symptômes après son retour en Australie. Après un séjour en soins intensifs pendant plus de deux semaines, l’enfant s’est rétabli. Au Mexique, une enquête est en cours concernant le premier cas d’infection humaine par le virus H5N2, selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Le patient, un homme de 59 ans, est décédé une semaine après avoir présenté des symptômes aigus tels que fièvre, essoufflement, diarrhées et nausées. On a rapporté que cet homme souffrait de multiples comorbidités et l’OMS a qualifié son décès de « multifactoriel ». Selon les estimations, environ la moitié des cas de grippe aviaire signalés au cours des vingt dernières années ont entraîné la mort du patient en raison de symptômes aigus. Toutefois, en l’absence de dépistage à grande échelle tenant compte des cas asymptomatiques, il est impossible de déterminer un taux de mortalité.

L’épidémie qui sévit actuellement dans les fermes laitières américaines rend la détection d’une importance cruciale. Avec la récente déclaration d’une infection au Minnesota, le nombre de fermes touchées s’élève à présent à quatre-vingt-un dans onze États. Cependant, à ce jour, il n’y a pas d’obligation pour les agriculteurs de faire tester leur bétail, sauf lorsqu’il y a un mouvement d’un État à un autre. Beaucoup d’agriculteurs sont encore hésitants à réaliser des tests qui pourraient les forcer à mettre leur troupeau en quarantaine, voire à les abattre. Selon une analyse réalisée à la fin mai, un échantillon sur cinq de lait vendu aux États-Unis contenait des traces du virus, ce qui laisse croire que l’épidémie est beaucoup plus répandue qu’on ne l’estimait. La suite de ce reportage est réservée aux abonnés – il reste encore 69.52% de l’article à lire.

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