Le parquet a confirmé que trois jeunes moldaves ont été arrêtés à Paris du vendredi 8 juin au samedi 9 juin, accusés d’avoir peint des tags sur des bâtiments représentant des cercueils avec l’inscription « Soldat français en Ukraine ». La garde à vue de ces suspects a été prolongée dans la soirée du samedi. Les investigations se poursuivent et l’interférence étrangère n’est pas encore écartée.
Le vendredi, des tags de cercueils et des inscriptions en cyrillique ont été trouvés sur des façades d’immeubles dans le 7e arrondissement de Paris. Les trois Moldaves, porteurs d’aérosols de peinture et de pochoirs correspondant aux tags découverts, ont été appréhendés dans le même arrondissement. Nés en 2001, 2004 et 2006, ils sont actuellement en garde à vue à la sûreté territoriale de Paris pour « dégradations en réunion », « dégradations en réunion sur un bien d’utilité publique » et « association de malfaiteurs délictuelle ». Si leur culpabilité est avérée, l’enquête devra déterminer leurs motivations et, probablement, mettre en lumière une nouvelle tentative d’interférence étrangère.
La Moldavie a condamné de manière catégorique cet incident impliquant trois citoyens du pays situé entre la Roumanie et l’Ukraine. Mihai Popsoi, le ministre des affaires étrangères moldave, a déclaré sur X que cette affaire nuisait à l’image internationale de la Moldavie et relevait d’une stratégie hybride. Alors que Chisinau accuse régulièrement Moscou de tentatives de déstabilisation, le pays a exprimé sa volonté de collaborer avec la France pour résoudre la situation.
Trois hommes originaires de Bulgarie, Ukraine et Allemagne, soupçonnés d’avoir laissé des cercueils près de la tour Eiffel deux jours plus tôt, ont évité une mise en examen pour actes prémédités de violence, lundi. Le parquet avait initialement considéré ce geste comme de la violence psychologique. Ces hommes bénéficient désormais d’un statut de témoin assisté et une enquête est en cours pour déterminer la possibilité d’une ingérence étrangère, selon une source familière de l’affaire.
Ces événements s’inscrivent dans une série d’incidents similaires récents. Deux autres affaires ont soulevé des soupçons semblables de manipulation étrangère. Par exemple, au cours de la nuit du 13 au 14 mai, des mains rouges ont été peintes sur le mémorial de la Shoah à Paris. Trois suspects ont depuis fui à l’étranger. De plus, suite au début du conflit Israël-Hamas en octobre, des étoiles de David ont été peintes sur de nombreux bâtiments en région parisienne. Un couple de Moldaves a été arrêté pour ces faits, que les autorités françaises attribuent aux services de sécurité russes (FSB).
Stéphane Séjourné, le ministre des affaires étrangères, a suggéré en mai que ces actes étaient commandités dans le but de semer la discorde et d’exacerber les tensions au sein de la société française.
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