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8 juin 2024 0 h 06 min

« Yémen: Employés humanitaires et ONU enlevés »

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Antonio Guterres, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), a signalé le vendredi 7 juin, par l’intermédiaire de son porte-parole Stéphane Dujarric, que onze membres du personnel de l’ONU sont actuellement détenus au Yémen par les rebelles Houthistes. L’ONU a demandé une libération immédiate et sans conditions de ces employés.

Dujarric a indiqué qu’à ce stade, l’ONU cherche des clarifications des Houthistes concernant la situation de détention. Tous les canaux possibles sont utilisés pour obtenir une libération rapide et sans conditions.

D’autre part, Mayyun, une organisation yéménite de défense des droits humains, a rapporté que dix-huit Yéménites ont été kidnappés dans quatre régions contrôlées par les insurgés. Les Houthistes ont kidnappé du personnel de l’ONU et d’autres organisations internationales. Mayyun qualifie cette situation de « grave escalade » et une violation des privilèges et de l’immunité du personnel des Nations Unies. Ils ont dénoncé cela comme une tactique de chantage utilisée pour des gains politiques et économiques. Les kidnappings ont eu lieu simultanément à Sanaa, Hodeïda, Amran et Saada.

Les insurgés ont pris le contrôle de la capitale Sanaa en 2014, ce qui a mené à l’intervention d’une alliance militaire dirigée par l’Arabie Saoudite en 2015 pour soutenir le gouvernement légitimé par la communauté internationale. Cette guerre a causé le décès de centaines de milliers d’individus et plongé le Yémen, le pays le plus défavorisé de la péninsule arabique, dans une des catastrophes humanitaires les plus grandes à l’échelle mondiale. Dans une déclaration publiée sur le site X, le ministre de l’information yéménite, Moammar Al-Eryani, a condamné une « escalade inédite et une infraction flagrante des lois et accords internationaux ».

Depuis que la guerre a commencé, les rebelles Houthi ont kidnappé, emprisonné et torturé des centaines de civils, y compris des travailleurs des Nations unies et des ONG. L’année dernière, l’ONG britannique Save the Children a dû arrêter ses opérations dans les régions contrôlées par les Houthi pendant dix jours suite à la mort d’un de ses employés qui avait été détenu à Sanaa. Un travailleur du programme alimentaire mondial des Nations Unies a également été assassiné par des militants armés dans la province de Taëz, au sud du pays.