Des tags de cercueils ont récemment été peints sur les murs de plusieurs immeubles dans le 7e arrondissement de Paris. Ces tags semblent faire écho à une série d’actions de déstabilisation russes contre la France. Les cercueils peints portent l’inscription « Soldats français en Ukraine » et ont été découverts le 7 juin.
Selon BFM-TV, ce geste est probablement lié à l’affaire du dépôt de cercueils près de la Tour Eiffel le week-end du premier juin. Trois personnes de nationalité bulgare, allemande et ukrainienne avaient été arrêtées lors de cet événement et sont en attente d’expulsion.
Les enquêteurs ont identifié un lien entre ces trois personnes et un membre du groupe suspecté d’être impliqué dans une autre affaire de tags. Dans cette affaire, le groupe avait peint des mains rouges sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah.
Le lien entre les individus qui ont déposé les cercueils et ceux qui ont peint les tags a été confirmé par un groupe d’art ukrainien appelé « Mriya », qui signifie « paix ». Le groupe a revendiqué l’action et a contacté plusieurs medias, dont Le Monde, au début de la semaine.
Une femme nommée « Marina », qui prétend être une Ukrainienne résidant « dans une ville européenne », a décrit cette action comme un « appel pour la paix » et une opposition à la poursuite d’une guerre « qui ne bénéficie qu’aux oligarques ». Pour étayer ses propos, elle a présenté des images et des vidéos des cercueils avant leur disposition et a mentionné, entre autres, que ces derniers avaient été acquis pour 2000 euros en Bulgarie, c’est-à-dire « l’offre la plus économique en Europe ».
L’activité aurait été sponsorisée et menée par des « individus liés par des idées similaires », sans aucune connexion à la Russie. Cette même Marina, qui répondait uniquement aux interrogations through des messages vocaux en russe et refusait de partager son identité, niait toutefois tout rapport avec l’affaire des « mains rouges » ou des étoiles de David.
Une page Facebook douteuse
Vendredi matin, le même groupe a transmis au Monde une série de vidéos mettant en valeur le travail de graffeurs : des graffitis créés a minima à quatre emplacements distincts du 7ème arrondissement de la capitale, dont 3 ont pu être géolocalisés. Cette nouvelle « performance artistique » aurait pour but de protester contre la détention de trois hommes arrêtés « illégalement » le 1er juin, et contre les déclarations récentes du président français Emmanuel Macron, exprimant un soutien renforcé à l’armée ukrainienne.
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