Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le décès du premier cas humain de grippe aviaire H5N2 est causé par plusieurs facteurs. L’agence internationale de santé a précisé le 7 juin que des recherches supplémentaires sont en cours pour déterminer l’origine de cette infection.
Le premier cas humain de grippe H5N2, confirmé en laboratoire, avait été rapporté au Mexique par l’OMS mercredi dernier. La victime, un homme de 59 ans ayant signalé pour la première fois des symptômes le 17 avril, est décédée le 24 avril. L’homme souffrait de diverses affections comme une maladie rénale chronique, un diabète de type 2 et une hypertension artérielle systémique de longue date, selon le ministère de la santé mexicain. Il avait été alité pendant trois semaines avant le début des symptômes sévères de la maladie.
Un porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, a déclaré lors d’une conférence de presse à Genève vendredi que ce n’était pas un cas de mort causée par le virus H5N2, mais plutôt une mort due à des facteurs multiples. Il a ajouté que le patient avait été admis à l’hôpital après plusieurs semaines d’antécédents médicaux multiples.
Après son décès, son corps a été testé pour la grippe et autres virus, y compris le H5N2, qui a été détecté. M. Lindmeier a souligné que puisqu’il s’agit d’une maladie causée par plusieurs facteurs, le décès est également attribué à plusieurs facteurs. Il n’y a pas eu d’autres cas signalés parmi ceux qui ont été en contact avec lui, que ce soit à l’hôpital ou à son domicile.
« Il n’y a pas de risque pour la population », a-t-il conclu.
Le porte-parole de l’OMS a déclaré qu’une enquête est en cours concernant une infection par le virus H5N2, visant à déterminer si la transmission a eu lieu lors d’une visite humaine ou d’un contact préexistant avec des animaux. Cette infection survient suite à la détection, en mars, du virus H5N2 chez les volailles d’élevage dans l’État de Michoacan, qui touche l’État de Mexico où résidait la victime. D’autres cas ont été reconnus le même mois chez des volailles à Texcoco, dans l’État de Mexico, et en avril à Temascalapa, toujours dans le même État. Selon le ministère de la santé mexicain, il n’y a pas de danger pour les citoyens, une affirmation que l’OMS corrobore en qualifiant le risque comme « faible ».
La Dr. Aspen Hammond, du programme mondial de l’OMS pour la lutte contre la grippe, a souligné qu’il est prématuré de commenter sur le virus, ajoutant qu’ils attendent de mieux connaître ses particularités et de recevoir l’intégralité de la séquence génétique.
En outre, l’OMS a révélé « le premier cas humain » confirmé de H5N1 en Australie. Ce cas concerne une petite fille de deux ans et demi, actuellement en soins intensifs mais dont la vie n’est plus en danger. La souche H5N1, associée à l’épidémie actuelle chez le bétail aux États-Unis et à trois cas humains signalés, est différente de la souche H5N2.
Conformément aux révélations de l’OMS, il est probable que l’exposition au virus ait eu lieu en Inde, où le virus a été précédemment retrouvé chez les oiseaux. L’enfant concerné a séjourné à Kolkata du 12 au 29 février avant de retourner en Australie le premier mars et d’être admise à l’hôpital le jour suivant dans l’état de Victoria. L’OMS a indiqué qu’aucun autre membre de sa famille n’a présenté de symptômes.
Mercredi dernier, l’OMS avait demandé à renforcer la capacité de détection globale du H5N1, le virus ayant prouvé sa capacité à infecter un large éventail d’espèces animales. Cependant, aucune transmission d’humain à humain n’a été signalée. Markus Lipp, expert en sécurité alimentaire pour l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), a précisé que le risque pour les humains de contracter le virus en consommant des animaux infectés est « négligeable ».
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