Le début d’une campagne de mobilisation contre la construction de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse a été marqué le vendredi 7 juin. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Puylaurens, Tarn, malgré l’interdiction de manifester due à la peur de violence potentielle.
Divers tentes et stands ont été installés sur une propriété privée près du village, accueillant des opposants de différentes régions, y compris l’Espagne et l’Allemagne. Ces derniers ont répondu à l’appel de divers collectifs écologistes locaux et des Soulèvements de la Terre. Laurent Prost, un membre influent du groupe activistes ‘La voie est libre’, a déclaré l’importance de démontrer la détermination continue des opposants aux autorités et aux fonctionnaires.
Des centaines de personnes continuaient d’affluer vers le lieu de rassemblement, stationnant leurs véhicules comme indiqué par des bénévoles souvent masqués et installant leurs tentes entre les champs et les petites zones boisées. Prost a estimé la participation entre 500 et 1 000 personnes.
Les organisateurs ont anticipé que lors du pic de la mobilisation samedi, ils accueilleraient entre 10 000 et 15 000 personnes. Par ordre du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, tout rassemblement sur le territoire de dix-sept communes du Tarn et de sept de Haute-Garonne a été interdit par les préfets des deux départements. Ces communes se trouvent sur le chemin prévu pour l’A69.
Le recours des militants a été rejeté.
La contestation des décisions préfectorales par le Groupe national de surveillance des arbres et la Confédération paysanne a été refusée par le tribunal administratif de Toulouse. La requête demandait une suspension de l’interdiction de rassemblement. Le déploiement prévu est de plus de 1 000 gendarmes et policiers, en particulier lors de la manifestation prévue pour le samedi.
Jusqu’à présent, huit arrestations ont été effectuées, a indiqué vendredi soir le préfet du Tarn, Michel Vilbois, lors d’une conférence de presse. Il a également mentionné la confiscation de 148 articles susceptibles d’être utilisés comme armes, y compris des clous, des couteaux de diverses tailles, des frondes et des serpettes. Ces articles, selon lui, n’étaient pas destinés à des discussions pacifiques sur l’écologie, mais plutôt à attaquer les forces de l’ordre, comme cela s’est produit lors des deux dernières manifestations. Il a également mentionné la présence de dix individus « fichés S » parmi les 1 500 personnes contrôlées par les forces de l’ordre en prévision de l’événement.
Quant à la manifestation de samedi, M. Vilbois a déclaré que l’objectif était de garder les manifestants sur des terres privées afin d’éviter toute violence. « Nous déploierons tous les moyens nécessaires », a-t-il dit, soulignant que les manifestations principales cachent souvent plusieurs autres groupes cherchant à causer des dégâts.
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