Pierre-Yves Maillard, un élu syndicaliste, a été salué par un client dans une brasserie célèbre de Lausanne appelée Café Romand pour son engagement envers le peuple. Le client a exprimé son soutien pour le vote prévu le 9 juin. Les citoyens suisses sont invités à voter pour une initiative proposée par la gauche, conduite par Maillard, qui vise à maîtriser les dépenses de santé des ménages.
Cette interaction pourrait sembler mise en scène, pourtant, selon Maillard, président de l’Union syndicale suisse et membre du Sénat du canton de Vaud au Parlement national, de telles manifestations d’enthousiasme sont devenues fréquentes ces derniers mois. Maillard a été présente comme l’homme le plus influent du pays par la presse libérale de Zurich, qui a si souvent influencé la scène politique nationale. Néanmoins, leur frustration face à l’arrivée soudaine d’un leader de gauche dans le pays montagnard, peu habitué à l’expression du mécontentement populaire, est assez évidente. Mais qu’a fait exactement Maillard pour mériter autant d’éloges et de critiques simultanément?
Agissant en tant que figure remarquable d’une coalition de gauche, il a réussi à convaincre le vote pour une première historique en Suisse le 3 mars. Ceci, malgré l’opposition du gouvernement et du parlement majoritairement à droite. Le sujet ? La proposition d’expansion de l’État providence. À partir du 1er janvier 2025, les retraités suisses recevront l’équivalent d’un treizième mois de pension. Ce syndicaliste influent pesait déjà grandement sur la politique nationale depuis un certain temps. Toutefois, sa portée s’est désormais étendue. Un haut officiel fédéral fait observer : « Bientôt, Maillard pourrait traverser le lac Léman jusqu’à Evian à pied sur l’eau », illustrant ainsi l’environnement actuel à Berne.
L’homme célèbre sa victoire avec une modestie évidente. Il trouve simplement amusement dans la stupeur des élites suisses-allemandes, qui sont abasourdies de constater que leur peuple obéissant a changé. « En vérité, ajoute-t-il, depuis cinq ans, la classe moyenne n’est plus aussi protégée qu’elle l’a toujours été. Les coûts fixes incrémente pour les familles, et la classe politique avait perdu l’habitude d’aborder les problèmes de revenus. Nous assistons à une crise de la répartition ».
« Traumatisme national »
Il présente son argumentation en quelques chiffres. En Suisse, un foyer comprenant deux adultes et deux enfants paie 2500 francs de loyer, 1000 francs d’assurance-maladie et 1000 francs d’impôts chaque mois. « Pourtant, le salaire médian s’élève à 6500 francs, il est donc inutile de procéder à des calculs complexes pour voir que la marge se rétrécit », dit-il. Le point de contention est l’assurance-maladie.
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