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Garde à vue levée pour lycéens

Plusieurs adolescents, principalement des étudiants du lycée Hélène-Boucher à Paris, ont été temporairement arrêtés le vendredi 7 juin, pour leur protestation contre « le génocide qui se déroule à Gaza ». Ces détenus ont été libérés le lendemain, selon les précisions du parquet de Paris au média, Le Monde. Initialement, des forces policières étaient intervenues jeudi pour interpeller 48 individus après leur entrée forcée dans l’établissement scolaire, provoquant ainsi l’outrage des syndicats d’enseignants et d’étudiants.

D’après les informations de la préfecture de police de Paris, ces incidents se sont produits le jeudi 7 juin aux environs de 18h40. L’invasion a été menée par des lycéens de divers établissements parisiens, qui ont franchi de force l’entrée du lycée. Ils ont ensuite vandalisé les deux premiers niveaux du bâtiment avant de se fortifier dans une salle de classe avec des tables et des chaises, expose la préfecture de police. Durant cette intrusion, deux membres de la sécurité, employés par la région Île-de-France, ont subi des agressions.

Camille Mialot, avocate de deux filles mineures de 17 ans arrêtées, insiste sur le fait que ces jeunes sont d’excellents élèves, sans casier judiciaire, pour qui la violence est un concept inconnu. Elle affirme que ces adolescents avaient l’habitude de se rassembler dans une salle de classe du lycée, et malgré cela, ils ont été humiliés par les forces de l’ordre. Elle estime leur réaction comme étant « disproportionnée ».

L’appel à la manifestation de vendredi matin devant l’établissement scolaire a été propagé via les médias sociaux, cependant, le rectorat a confirmé au Monde que les cours se sont déroulés normalement grâce à la mise en œuvre d’un « dispositif de sécurisation ». Des analyses sont en cours pour estimer les possibles dommages. La région Ile-De-France, après avoir été contactée, a condamné fermement « les intrusions, les violences et les dégradations infligées ». Elle garantit qu’elle portera plainte et qu’elle se joindra à d’autres plaintes potentielles. Le syndicat national des personnels de direction SNPDEN-UNSA a réagi rapidement par le biais de la presse, critiquant une occupation « intolérable » et « illégale ».

Dans une annonce publiée sur X, le personnel de l’assemblée générale de la cité scolaire Hélène-Boucher, ainsi que les sections syndicales de SNES-FSU et CGT, ont partagé leur « choc » suite à l’arrestation et à la détention d’une cinquantaine de jeunes, dont plus d’une dizaine de Hélène-Boucher. Ils ont présenté un récit alternatif des événements, soulignant qu’ils n’ont pas constaté « de graffitis, de vitres brisées ou de matériel endommagé » vendredi matin. Ils ont maintenu que le rectorat envisagerait des conseils de discipline pour les élèves, ont condamné une « réponse disproportionnée des forces de police et des autorités rectorales », et ont appelé à l’arrêt des poursuites judiciaires contre les étudiants.

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