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6 juin 2024 19 h 06 min

« Starship d’Elon Musk réussit 4ème vol »

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Le vaisseau spatial le plus puissant jamais construit, Starship, qui est destiné à renvoyer les astronautes américains sur la Lune et dont Elon Musk rêve de l’envoyer sur Mars, a réalisé avec succès son quatrième vol d’essai le jeudi 6 juin. Le vol a été lancé depuis sa « Starbase » située près de la petite ville de Boca Chica, au Texas. Le vaisseau spatial, une création de SpaceX, a accompli la plupart des tâches prévues, contrairement à son vol précédent qui avait abouti à la désintégration de la fusée lors de son retour dans l’atmosphère.

Après plus d’une heure d’anxiété, Elon Musk a joyeusement applaudi les directeurs du centre de commande avec l’un de ses enfants à ses côtés. Trente-deux des trente-trois moteurs Raptor du premier étage « Super Heavy » se sont mis en marche exactement à 14h50 (heure de Paris), propulsant vers les cieux la fusée de 121 mètres et 5 000 tonnes.

Ce premier étage, prévu pour être réutilisé, s’est ensuite séparé pour descendre vers le golfe du Mexique, ralentissant avant d’atteindre le sol dans une parodie d’atterrissage. Un retour au point de départ, accueilli par une tour équipée de bras mécaniques, n’était pas prévu à ce stade du développement du vaisseau.

Lors du vol d’essai précédent, la connexion avait été perdue alors que la fusée était encore à plus de 400 mètres d’altitude. Cette fois, la diffusion en direct a montré que la fusée était stable temporairement au-dessus de la mer, provoquant l’enthousiasme et les applaudissements des équipes de SpaceX. Auparavant, le Super Heavy avait également réussi à éjecter la connexion avec le deuxième étage, afin de devenir plus léger lors de sa descente. La fusée est conçue pour être totalement récupérable.

La section supérieure du lanceur, nommément Starship, s’est propulsée à une altitude de plus de 200 km en utilisant ses six moteurs et a atteint une vitesse qui dépasse les 26 000 km/h, bien qu’elle soit inférieure à la vitesse de mise en orbite de 28 440 km/h. L’objectif principal était de mener à bien le retour dans l’atmosphère après un bref vol spatial, chose qui a mal abouti lors de l’essai précédent du 14 mars.

En réalisant diverses manœuvres de retournement, Starship a réduit sa vitesse en dirigeant sa face revêtue de protection thermique vers les particules de la haute atmosphère et en gérant son orientation à l’aide de quatre ailerons autonomes. Le gaz chauffé par la friction s’est manifesté sous les caméras embarquées comme un halo ionisé orangé au-delà d’une altitude de 100 km. Quand l’altitude a diminué à 53 km, des parties d’aileron excessivement chauffées ont commencé à se détacher, causant des dommages à la caméra qui documentait le vol. Néanmoins, les données de télémétrie ont persisté à être envoyées jusqu’à la fin.

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