Coca-Cola, partenaire officiel des Jeux olympiques et paralympiques et distributeur exclusif de leurs boissons, a exprimé son dévouement pour soutenir la vision de Paris 2024 afin de diminuer de 50% l’utilisation de plastique à usage unique par rapport aux Jeux de Londres de 2012. La multinationale américaine, avec le comité d’organisation, a mis l’accent sur l’installation sans précédent de 700 fontaines à eau et sodas pour les spectateurs et les athlètes, ainsi que l’usage de bouteilles en verre réutilisables, principalement dans les zones «VIP», et de gobelets consignés réutilisables appelés « éco-cups ». Cependant, ils utiliseront des bouteilles en plastique recyclé lorsqu’il sera impossible d’installer des fontaines. Ceci permettra de distribuer environ 18 millions de boissons, dont la moitié seront offertes aux athlètes et aux personnes accréditées. Cependant, l’entreprise américaine n’a pas mentionné que presque la moitié de ces boissons proviendrait de bouteilles en plastique. Selon des informations confidentielles obtenues par France Nature Environnement (FNE) et rapportées par Vakita, trois quarts des 9 millions de boissons destinées à être vendues proviendront de bouteilles en plastique, qui seront servies dans les « éco-cups ».
Selon une note consultée par Le Monde, environ 6,4 millions de consommations seront fournies à partir de bouteilles en plastique, comparativement à seulement 1,6 million provenant de distributeurs ou de bouteilles en verre. Axèle Gibert, coordinatrice du réseau de gestion des déchets à la FNE, critique la stratégie de Coca-Cola d’utiliser des gobelets éco pour masquer leur pratique continue d’utiliser de grandes quantités de bouteilles en plastique, une manœuvre qu’elle qualifie de greenwashing.
Interrogés par Le Monde, Coca-Cola et le comité d’organisation ont informé que toutes ces bouteilles en plastique seront faites de matériaux recyclés (rPET ou PET recyclé) et qu’elles ne seront pas distribuées aux spectateurs mais plutôt « recueillies à la source » pour être triées, compactées ou broyées avant d’être recyclées à l’usine Infinéo de Beaune (Côte-d’Or), une joint-venture entre Coca-Cola France et Plastipak.
Cependant, ces efforts sont insuffisants selon France Nature Environnement. Gibert rappelle que, bien que l’utilisation de bouteilles recyclées réduit la production de CO2, cela ne met pas un terme à l’utilisation de produits jetables. Rapidement, il n’est plus possible de recycler ces bouteilles et on doit toujours recourir au plastique vierge (PET) pour leur production.
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