Le livre « De Sable et d’Acier: Une nouvelle histoire du Débarquement » de Peter Caddick-Adams, traduit en français par Antoine Bourguilleau, s’efforce de créer un récit ordonné à partir du tumulte des batailles du Débarquement en Normandie le 6 juin 1944. Publié par Passés/Composés/Ministère des Armées avec 876 pages, le livre coûte 32 € en version papier et 22 € en version numérique.
Inspiré par une citation du duc de Wellington, qui comparait l’histoire d’une bataille à celle d’un bal, où les détails et les événements s’enchaînent de manière complexe et parfois imprévisible, l’auteur tente de faire la lumière sur les événements du Débarquement.
Prenant en compte à la fois les événements bien connus comme l’arrivée des troupes écossaises de Shimi Lovat sur Sword Beach et les incidents moins célébrés, comme l’attaque désastreuse par trois torpilleurs allemands sur la flotte alliée, Caddick-Adams nous donne un aperçu complet et précis de ce jour historique. Son livre, tout comme le débarquement lui-même, est complexe, bien documenté et contient des surprises, tout en offrant une narration cohérente et implacable des événements.
Pour la création de ce texte, l’auteur a été suffisamment pourvu en ressources. Il a consulté l’énorme quantité d’archives accessibles, de multiples textes et témoignages paraissant depuis un siècle, à côté de conduire personnellement plus d’un millier d’entrevues auprès des vétérans de guerre des deux parties, dont la majeure partie était effectué lorsqu’il pilotait des visites guidées dans les champs de bataille normands. Un stock tellement imposant de documents qui pourrait être trop oppressant pour la plupart des livres, voire de lecteurs, y est adroitement géré grâce à deux qualités complémentaires du bouquin.
Du côté défensif
Ensuite, l’auteur précise qu’il a la capacité de modifier les perspectives, en offrant une voix aux parties prenantes de tous grades et provenances, à travers des citations qui rythment harmonieusement ses différents chapitres. On perçoit l’atterrissage observé du ciel, par le récit d’un pilote volant au-dessus de Omaha Beach : »J’ai assisté au moment où la passerelle s’est abaissée et où les hommes ont bondi dans l’eau pour courir vers le rivage. Quelle opportunité sublime d’annoncer sur les ondes que les premiers hommes avaient véritablement atterri ! » Mais également du point de vue des défenseurs allemands, tel ce grenadier qui se trouvait au-dessus de Juno Beach : »Je n’oublierai jamais ma réaction initiale face à cette flotte d’invasion… Notre lieutenant nous a alors rappelé nos entrainements en nous ordonnant de ne pas ouvrir le feu avant que l’ennemi n’atteigne l’eau, où il est le plus vulnérable. »
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