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5 juin 2024 5 h 09 min

« Dernier débat télévisé élections européennes »

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Avant le vote qui aura lieu le 9 juin, huit principaux candidats à l’élection européenne ont participé à un dernier débat. Ces candidats incluent Léon Deffontaines du Parti communiste, Valérie Hayer du camp présidentiel, Manon Aubry de La France insoumise, Marie Toussaint des Ecologistes, Jordan Bardella du Rassemblement national, François-Xavier Bellamy des Républicains, Raphaël Glucksmann du Parti socialiste-Place publique et Marion Maréchal de Reconquête! Les discussions ont majoritairement porté sur l’immigration, l’écologie et le conflit en Ukraine.

Pour ce qui est de l’immigration, Raphaël Glucksmann et Valérie Hayer ont convenu que le niveau européen est le plus approprié pour aborder cette question. Glucksmann, le leader du Parti socialiste et Place publique, a exprimé sa déception face au manque de politique migratoire véritablement européenne.

De son côté, Valérie Hayer a soutenu le pacte pour l’asile et les migrations adopté par le Parlement européen en avril, malgré quelques revers. Elle a souligné que le rôle du Parlement européen est de porter des ambitions et de faire des compromis. Pour elle, refuser systématiquement conduirait au status quo, faisant de la Méditerranée un cimetière à ciel ouvert. Au début du débat, la candidate du camp présidentiel a réfuté les critiques sur la présence constante d’Emmanuel Macron et Gabriel Attal, affirmant qu’elle n’a pas besoin de commentateurs ou d’adversaires pour parler à sa place.

Jordan Bardella, le leader du Rassemblement national, a fermement critiqué une « immigration massive et non maîtrisée », tout en plaidant pour sa théorie de « double frontière ». Il a exprimé son désir de ne plus voir l’Union européenne jouer le rôle d’un récepteur de migrants qui viennent en poussant la porte ouverte. D’autre part, le candidat communiste, Léon Deffontaines, a soutenu l’idée d’une « intégration via l’emploi », demandant la régularisation des travailleurs sans documents.

Selon Manon Aubry, leader de la liste de La France insoumise, le dérèglement climatique touche avant tout les populations les plus pauvres, elle a donc préconisé un « impôt sur la fortune européenne ». Marie Toussaint, interrogée sur la divergence entre les écologistes et les « insoumis », a répondu que le point de différence fondamental était « la relation avec l’Europe ». L’eurodéputée écologiste a déclaré que l’Europe devrait être davantage impliquée pour relever les défis climatiques, la diversité biologique et les problèmes de pollution.

François-Xavier Bellamy a posé la question de la décarbonisation des transports, sans accorder de concessions à la Chine, mais en permettant aux industries de chercher librement des solutions. Marion Maréchal a rappelé que « la moitié des émissions de gaz à effet de serre en France sont dues aux importations », et a donc estimé que le défi environnemental majeur est de réindustrialiser la France. Elle a aussi mentionné la guerre en Ukraine.

Raphaël Glucksmann a exprimé son insatisfaction vis-à-vis des gouvernements européens pour leur manque d’aide à Kiev après plus de deux années de conflit en Ukraine. Parlant de fonds russes congelés, Glucksmann a insisté sur la nécessité de les confisquer pour soutenir l’Ukraine. Jordan Bardella, en réponse à la position du Rassemblement national contre les sanctions sur gaz et pétrole russes, a soutenu que cela a seulement permis à la Russie de faire grimper le prix de ces resources tout en en vendant moins.

De son côté, Manon Aubry a insisté sur l’importance de l’uniformité dans l’application du droit international, en mentionnant spécifiquement le conflit à Gaza. Elle a questionné pourquoi, malgré les sanctions justifiées contre le gouvernement de Poutine, aucune action similaire n’a été prise contre le gouvernement de Benyamin Nétanyahou pour ce qu’elle a qualifié de massacre du peuple Palestinien.