L’Alternative für Deutschland (AfD), le parti politique allemand d’extrémiste droite, a rapporté mercredi 5 juin qu’une attaque au couteau avait été perpétrée contre un de ses candidats dans une élection municipale à Mannheim, à l’ouest du pays. Cette attaque s’est produite une semaine après une attaque précédente lors d’un rassemblement anti-islamique qui avait causé un décès. L’Agence de presse allemande DPA a également validé cette information en se référant à des sources provenant des services de sécurité.
Emil Sänze, le responsable régional de l’AfD, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que l’agression avait eu lieu suite à une altercation entre le candidat et un individu qui essayait de détruire une affiche électorale mardi soir. Le candidat, qui était troisième sur la liste de l’AfD pour l’élection municipale de Mannheim, située au sud de Francfort, a été gravement blessé mais n’est pas en danger de mort.
Selon la police, l’agresseur présumé souffrait de troubles mentaux et aucune preuve démontrable n’indique qu’il connaissait l’appartenance politique de la victime. Le suspect, âgé de 25 ans, a tenté de fuir mais a été arrêté sans résister. Il a ensuite été admis dans un hôpital psychiatrique.
Le dernier vendredi a été marqué par une attaque au couteau mortelle dans une certaine ville où un policier âgé de 29 ans a perdu la vie et cinq autres ont été blessés. L’auteur présumé de l’attaque, un Afghan de 25 ans qui avait immigré en Allemagne en 2014, avait visé plusieurs personnes appartenant à un mouvement islamophobe sur le marché de la ville située à l’ouest du pays.
Le lundi, le parquet antiterroriste d’Allemagne a révélé qu’il prendrait en charge l’enquête, le gouvernement ayant mentionné à plusieurs reprises la piste islamiste. Une des personnes blessées était une figure proéminente du mouvement Pax Europa (BPE), Michael Stürzenberger, qui est connu depuis longtemps comme étant un militant islamophobe en Allemagne avec des liens étroits avec l’extrême droite.
Cette affaire choquante a ravivé les craintes d’une recrudescence de la violence dans le débat politique, un phénomène alarmant pour un pays traditionnellement connu pour sa culture du compromis et sa modération dans les discussions. En mai dernier, l’agression d’un député européen du Parti social-démocrate (SPD) a particulièrement secoué le pays. L’élu a été grièvement blessé alors qu’il affichait des posters électoraux à Dresde, en Saxe, dans la partie est de l’Allemagne où l’AfD est très populaire.
De plus, le samedi précédent, Roderich Kiesewetter, un parlementaire du parti conservateur CDU, âgé de 60 ans, a été légèrement blessé après avoir été poussé et frappé par un individu alors qu’il faisait campagne à Aalen, dans le sud de l’Allemagne, pour les élections européennes, selon les rapports locaux de la police.
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