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4 juin 2024 9 h 06 min

« Sélection master : angoisse intense pour étudiants »

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Refaisant les moments stressants de sa sélection pour intégrer le programme très convoité de psychologie clinique à l’Université de Nîmes, la jeune Océane Souhier, âgée de 24 ans, la décrit comme la période la plus difficile de son existence. Ses sentiments d’impuissance et d’incertitude se sont accentués tout au long de l’attente pour connaître sa candidature. Les refus initiaux ne la dissuadaient pas, mais lui donnaient l’élan nécessaire pour enrichir son CV à travers un service civique en zoothérapie. Ce n’est qu’en 2022 qu’elle réussit finalement à intégrer le programme. Avec un sourire, elle note que la persévérance est la clé du succès.

Suite à une réforme de 2017, la sélection d’admission en maîtrise s’effectue désormais à l’issue de la troisième année de licence, contrairement à la prise de décision précédente qui exigeait l’obtention d’un M1. Mise en service en 2023, la plateforme nationale Mon master, à l’image de Parcoursup, supervise uniformément les processus d’admission avec un calendrier intégré.

Cependant, chaque étudiant a la possibilité de faire jusqu’à trente vœux sans pouvoir les classer par priorité, soit quinze en formation traditionnelle et quinze en alternance. Cela a conduit à une surabondance de demandes pour certaines formations très prisées, alors que le nombre de places disponibles reste le même.

Selon les informations révélées en avril par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, les programmes les plus sollicités sont les relations internationales à Paris-I Panthéon-Sorbonne, la psychologie clinique à Nîmes et les sciences criminelles à Poitiers. Ces programmes attirent souvent plus de 1500 candidatures pour seulement 20 à 30 places disponibles en moyenne.

La tension entre l’ambition d’accéder à l’éducation de haute qualité et les pressions qui en découlent est une expérience bien connue des étudiants. Une étudiante nommée Julie Buisson raconte son histoire, ayant réalisé en deuxième année à Grenoble à quel point le programme de « psychologie comportementale, cognitive et émotionnelle » était compétitif. À l’âge de 21 ans, en M1 à l’Université de Nîmes, elle était tellement préoccupée qu’elle a développé le zona. Cependant, elle a investi son temps dans divers stages et un programme Erasmus en Écosse pour améliorer ses chances. Elle a obtenu son diplôme avec distinction et est finalement entrée en septembre 2023, dans le master très convoité de Nîmes, faisant partie des 22 étudiants sélectionnés sur 1315 candidats.

Marion Dos Santos, 21 ans, étudiante en relations internationales à Paris-I, raconte une expérience similaire, mais a opté pour une approche plus joviale face à la concurrence. L’année dernière, sous la pression, cette étudiante en droit a soumis 37 voeux et sous-voeux sur la plateforme Mon master. Avec des notes moyennes en dépit d’une lourde charge de travail pour son double diplôme en droit et en histoire, elle craignait de ne pas être admise. Pourtant, elle a été acceptée à Paris-I et à Panthéon-Assas, son université d’origine. Elle a préféré la première afin de changer un peu et de découvrir de nouvelles perspectives. Pour continuer votre lecture, abonnez-vous pour accéder aux 30,82% restants de cet article.

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