Pour éviter une autre tragédie, les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont lancé un avertissement concernant une menace imminente de nouvelles avalanches de boue dans une zone récemment ravagée par un désastre similaire. Selon un projet de rapport du département des mines et des géorisques du petit État mélanésien obtenu par l’Agence France-Presse le mardi 4 juin, la « communauté des hauts plateaux », où des centaines de personnes auraient perdu la vie le 24 mai, doit être évacuée rapidement.
Le rapport suggère que l’endroit « doit être déclaré zone interdite », en soulignant divers risques, tels que des roches prêtes à s’effondrer ou la présence de ruisseaux souterrains. Il estime que la probabilité de nouveaux glissements de terrain dans un futur proche est « élevée » et recommande que « seul le personnel expert » soit autorisé à accéder à la zone.
Les secouristes ont abandonné tout espoir de trouver des survivants sous le flux de débris et de terre de 600 mètres provenant du Mont Mungalo, au centre du pays. Cependant, douze jours après la catastrophe, les locaux continuent de creuser de manière hasardeuse dans la boue profonde et de déplacer des pierres dans l’espoir de retrouver leurs êtres chers, ce qui provoque une instabilité supplémentaire du terrain, selon des géologues. Les machines lourdes déployées sur les lieux risquent de déclencher des chutes de roches, notamment en raison des « mouvements ou des vibrations des machines », selon eux.
Selon les autorités locales, environ 7 849 résidents vivaient dans les deux zones qui ont subi des dégâts considérables. La tradition locale accorde une valeur élevée au processus de récupération des corps. Justine McMahon, de l’organisation humanitaire CARE, fait remarquer que toute directive d’évacuation est « complexe et délicate », particulièrement à cause du « lien sentimental entre les personnes et leur terre ».
D’après les évaluations initiales du gouvernement, près de 2 000 personnes pourraient avoir été ensevelies, bien que des officiels locaux suggèrent un nombre dans les centaines. Selon les services de santé locaux, seulement neuf corps ont été récupérés jusqu’à présent.
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