Mardi 4 juin, Gérald Darmanin a indiqué qu’il a sollicité l’interdiction par le préfet du Tarn de la protestation organisée pour ce week-end. Celle-ci est initiée par le groupe écologiste Les Soulèvements de la Terre contre le projet contesté de la voie rapide A69 liant Toulouse à Castres.
Selon le ministre de l’Intérieur, la protestation qui devrait se dérouler pendant trois jours, du vendredi au dimanche, est attendue pour être « très violente ». Il a précisé que « 600 black blocs (…) cherchent à en découdre avec la police, causer des dégâts matériels et attaquer des individus ».
Darmanin a ajouté que près de 800 CRS et gendarmes, appuyés par les forces locales, seraient déployés pour l’événement. Il a mentionné que des contrôles de zone ont déjà commencé et que dès lundi, « des couteaux, marteaux et haches ont été saisis dans les voitures ».
Depuis quelques mois la construction de ce tronçon routier de 53 kilomètres, qui diminuerait le temps de trajet entre Castres et Toulouse de vingt minutes, fait l’objet d’une résistance notable.
En mai, deux engins de chantier ont été calcinés à Appelle, portant le nombre total d’engins brûlés depuis le début des travaux à dix, comme l’a noté la future société exploitante Atosca. La dernière protestation a rassemblé entre 1 550 (selon la préfecture) et 5 000 participants (selon les organisateurs) à Toulouse fin avril.
Récemment, le préfet du Tarn a exprimé la résolution inébranlable de l’Etat pour mener à bien ce projet. « Soyez assurés que l’Etat est encore plus résolu que les adversaires du projet», a-t-il souligné, tout en rappelant avoir « toujours disposé des ressources nécessaires pour gérer » les manifestations jusqu’à présent.