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3 juin 2024 12 h 12 min

Procès Hunter Biden pour détention d’arme

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La campagne présidentielle de Joe Biden est confrontée à un moment à la fois inédit et périlleux avec l’ouverture du procès de son fils, Hunter Biden, pour possession illégale d’une arme à feu dans une juridiction fédérale ce lundi 3 juin. Hunter Biden, 54 ans, a été mis en accusation par le procureur fédéral pour avoir déclaré falses informations lors de l’acquisition d’un révolver en 2018 ; il avait nié toute dépendance aux drogues, qu’il a plus tard admise.

Ayant des antécédents de dépendance et des transactions suspectes à l’étranger, Hunter est perçu par les opposants républicains de Joe Biden, y compris par son prédécesseur Donald Trump, comme la faiblesse de Biden. Le procès de Hunter commence peu de temps après que Trump a été reconnu coupable de fraude comptable lors de son procès à New York.

Mis en accusation également pour fraude fiscale dans une autre affaire, Hunter Biden plaide l’innocence sur trois chefs d’accusation pour lesquels il a plaidé non coupable en octobre. Le jury de Wilmington, le berceau des Biden dans l’Etat du Delaware, à l’est des États-Unis, devra juger deux accusations liées au remplissage potentiellement frauduleux de documents d’achat d’armes à feu et une troisième concernant la possession illégale de l’arme.

Il risque jusqu’à 25 ans de prison. Bien que Joe Biden n’ait jamais fait de déclaration détaillée sur les problèmes juridiques de son fils cadet, il a toujours démontré un soutien paternel. Cependant, les démocrates n’ont aucun intérêt à ce que les détails de ce procès, ainsi que les éventuels commentaires de Joe Biden à ce sujet, détournent l’attention médiatique de la condamnation de Donald Trump à New York.

Si Hunter Biden est jugé coupable lors de son jugement, il risque un maximum de 25 ans de prison. Toutefois, habituellement, peu de personnes reconnues coupables de crimes similaires finissent réellement en prison.

Une procédure de destitution contre Joe Biden est également en cours. Lors du procès de deux semaines à venir, son livre « Les Belles Choses » (Albin Michel, 2021) sera probablement mentionné. Dans ce livre, Hunter Biden fait part de ses soirées passées à boire de la vodka, cherchant du crack autour des supérettes du quartier, ses tentatives infructueuses de se désintoxiquer et ses relations éphémères avec la veuve de son frère.

Hunter Biden prétend avoir surmonté quatre ans de dépendance en 2019, soit après l’achat contesté de l’arme à feu. Cependant, en 2018, dans une demande d’achat d’arme, il se décrivait comme non dépendant, ce qui est au centre de l’argumentation de l’accusation. Ceci est considéré comme un mensonge, ce qui est puni par la loi américaine. Néanmoins, la défense réfute ces accusations, argumentant que Hunter Biden ne se considérait pas dépendant au moment de remplir le formulaire.

Au Parlement, les députés républicains ont initié une enquête de destitution contre Joe Biden, l’accusant d’avoir abusé de son pouvoir en tant que vice-président sous l’administration de Barack Obama (2009-2017) pour aider son fils Hunter à faire des affaires en Chine et en Ukraine. Cependant, aucune preuve véritable n’a été fournie, et aucune accusation n’a été portée à ce sujet.

Hunter Biden a également été inculpé pour fraude fiscale en décembre, accusé d’avoir échappé à l’obligation de payer 1,4 million de dollars en impôts grâce à un « stratagème ». Il a plaidé non coupable et un procès est prévu cette année en Californie.

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