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3 juin 2024 7 h 06 min

Concert en Géorgie pour manifestants arrêtés

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La résistance persiste en Géorgie, se présentant sous une nouvel aspect. Tbilissi a vu se rallier des milliers de personnes le 2 juin, lors d’un concert organisé pour récolter de l’argent nécessaires pour régler les sanctions financières émises par les forces de l’ordre contre les protestataires arrêtés. Ces derniers s’opposent depuis plusieurs semaines à une loi discutable reliée à la notion d’ « influence étrangère ».
Malgré les avertissements venus de l’Union européenne (UE) et de Washington, la loi a été définitivement adoptée mardi grâce à la mise à l’écart d’un veto présidentiel par le parlement géorgien.
Les dénonciateurs de cette loi, qui ont manifesté à plusieurs reprises en grand nombre depuis le début du mois d’avril, la compare à une « loi russe », due à sa ressemblance avec un texte russe relatif aux « agents étrangers » utilisé pour restreindre toute opposition depuis 2012. La police a réprimé ces manifestations avec du gaz lacrymogène, des canons à eau et a procédé à des arrestations.
Dans le sillage de la Russie.
Lors du rassemblement de dimanche soir, nombreux sont ceux qui ont exprimé leur exacerbation envers le parti au pouvoir, Le Rêve géorgien, qui est de plus en plus soupçonné de détourner la Géorgie de son parcours occidental afin de la réinsérer dans la sphère d’influence de la Russie.
« Certain d’entre nous ont été encagés, cependant nous remporterons la victoire. Le pouvoir du Rêve géorgien touche à sa fin », affirme Nico Ladaria, un graphiste de 38 ans, à l’Agence France-Presse. « Malgré l’opposition du peuple géorgien et en dépit de multiples avertissements clairs qu’elle freine les ambitions d’adhésion de la Géorgie à l’UE, ils ont adopté cette loi à la russe », ajoute-t-il.

Selon la législation, les ONG ou les médias qui reçoivent plus de 20 % de leur financement de sources étrangères sont tenus de s’inscrire en tant qu’«organisation représentant les intérêts d’un pays étranger» et de se soumettre à une surveillance administrative. Le parti politique « Rêve géorgien » prétend que cette loi a été mise en place pour assurer une plus grande «transparence».