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« Attaque nocturne à Slobojanske: un mort »

Pour un aperçu détaillé de la situation en Ukraine, consultez nos articles, reportages et analyses. Parmi les sujets importants, la Crimée demeure la préoccupation principale de Kiev. De plus, l’émotion est forte en Ukraine suite au bombardement d’une de ses plus grandes imprimeries, un symbole de leur culture.

Les Ukrainiens malgré l’épuisement et les obstacles, restent vigoureusement engagés au front, sans envisager de renoncer. La guerre s’est numérisée et se déroule même dans les tranchées.

La Russie, pour sa part, met au défi la suprématie des États-Unis dans l’espace. Sur le marché immobilier, l’Hôtel Ukraine à Kiev est à vendre avec 363 chambres, à partir de 23,5 millions d’euros.

Les lettres d’Olga et Sasha témoignent de la résilience du peuple ukrainien, qui continue de travailler, de créer des entreprises et de se cultiver malgré les bombardements . Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a un mandat indéfini. Par ailleurs, la recherche des personnes disparues est une tâche à la fois monumentale et ardente.

Alors que les drones sont devenus des instruments de guerre cruciaux dans le conflit entre Moscou et Kiev, les deux pays utilisent principalement de petits véhicules aériens sans pilote bon marché, de fabrication civile, en grand nombre. Ils sont utilisés pour surveiller le champ de bataille, guider les troupes et les tirs d’artillerie, et parfois modifiés pour transporter de petites charges explosives.

Les drones-kamikazes, bien que moins nombreux, ont également une importance notable. Armés de charges explosives, ces UAV sont envoyés au-dessus des lignes de front sans avoir une mission précise attribuée. Moscou fait usage des Lancet-3 russes et des Shahed-136 iraniens. L’Ukraine, malgré l’absence d’une flotte de guerre conséquente, défie l’adversaire avec des navires non pilotés, petits kayaks télécommandés et chargés d’explosifs (450 kilos de TNT).

L’importance des drones dans leurs opérations a poussé les Ukrainiens et les Russes à organiser le ravitaillement durable de leurs troupes, en achetant des drones à usage civil sur le marché, tout en facilitant les capacités de production locale. L’industrie nationale ukrainienne, qui était naissante au début de la guerre du Donbass il y a dix ans, a depuis gagné en force. À la fin du mois d’août, le ministre ukrainien de la transformation numérique a annoncé qu’une réplique du drone russe Lancet a été créée et sera bientôt lancée sous le nom de Peroun, le dieu slave de la foudre et du tonnerre.

Contrainte par les sanctions occidentales qui freinent son approvisionnement en composants électroniques, la Russie a plus de difficultés. Cependant, selon les services de renseignement américains, Moscou aurait débuté la construction d’une usine dans la zone économique spéciale d’Alabouga pour créer des drones-kamikazes iraniens similaires aux Shahed-136.

Quelles informations avons-nous sur les réserves de missiles russes ?

Il est presque impossible de déterminer le nombre exact de missiles qu’a l’armée russe. Les services de renseignement ukrainiens délivrent régulièrement des informations sur le sujet, mais leurs estimations sont discutables.

Andri Ioussov, le représentant du GUR (Direction Générale du Renseignement du Ministère de la Défense), rapporté par Liga.net, a confirmé que l’armée russe disposait de 2 300 missiles balistiques ou de croisière avant le début du conflit et encore plus de 900 au début de cette année. À cela s’ajoutent des dizaines de milliers de missiles antiaériens S-300 avec une portée d’environ 120 kilomètres, et une réserve considérable de missiles S-400, une version plus récente avec une portée trois fois supérieure, selon le porte-parole. En août, Vadym Skibitsky, le sous-directeur du GUR, avait estimé le nombre de missiles ayant une portée de plus de 500 kilomètres à 585.

Concernant les capacités de production, elles se seraient élevées à environ une centaine de missiles balistiques ou de croisière par mois, d’après plusieurs experts. En octobre, le GUR évaluait cette production à 115 unités par mois.

En plus de cela, la Russie aurait acquis des missiles de courte portée en Iran et en Corée du Nord et continuerait de le faire. Reuters, citant plusieurs sources iraniennes, rapporte que 400 missiles iraniens Fateh-110 (avec une portée de 300 à 700 kilomètres) lui auraient été livrés depuis janvier, date à laquelle un accord aurait été signé. On ne sait pas combien de missiles nord-coréens la Russie a acquis, mais 24 ont été tirés en Ukraine entre le 30 décembre 2023 et le 7 février 2024, selon le procureur général Andriy Kostin. Les experts qui ont examiné les débris et les trajectoires estiment qu’il s’agit probablement de missiles KN-23 et KN-24 avec une portée d’environ 400 kilomètres.

Et les avions de combat F-16 ?

En août 2023, suite à une requête à long terme du président ukrainien, les États-Unis ont autorisé le transfert de chasseurs F-16 à l’Ukraine. En dépit de l’existence d’une flotte potentielle de plus de 300 F-16 dispersés dans neuf pays européens, incluant la Belgique, le Danemark, la Grèce, les Pays-Bas et le Portugal, tous les États propriétaires ne sont pas capable de les céder instantanément.

Le président Volodymyr Zelensky avait mentionné le chiffre de 42 F-16 promis par les alliés occidentaux à Kiev, cependant, ce nombre n’a pas été validé. Le Danemark, par exemple, a promis de donner 19 appareils. Selon la première ministre danoise, Mette Frederiksen, les 6 premiers ne seraient pas livrés avant la fin de 2023, et 8 autres suivraient en 2024 et 5 autres en 2025. Les Pays-Bas ont aussi promis des F-16. Ils possèdent 42 unités, mais n’ont pas spécifié combien ils prévoyaient d’en céder.

De plus, les pilotes ukrainiens nécessitent une formation adéquate pour manipuler ces avions de chasse américains. Pour cela, onze pays alliés de Kiev se sont engagés à entraîner des pilotes. Selon l’OTAN, les soldats ukrainiens seront prêts à utiliser ces avions en combat au début de l’année 2024, tandis que d’autres experts prévoient que cela n’arriverait qu’à l’été de la même année.

Quel type de soutien militaire ces alliés apportent-ils à Kiev ?

Deux ans après le déclenchement d’un conflit à grande échelle, il semble que l’appui occidental à Kiev connaît un ralentissement. Selon le dernier rapport de l’Institut Kiel publié en février 2024, l’assistance nouvellement annoncée a subi une baisse entre août 2023 et janvier 2024 comparativement à la même période de l’année précédente. Cette tendance pourrait continuer, le Sénat américain ayant des difficultés à faire voter son aide, et l’UE ayant fait face à de sérieux obstacles pour approuver un soutien de 50 milliards le premier février 2024 à cause du blocage hongrois. Les deux plans d’aide ne sont pas encore inclus dans le dernier bilan de l’Institut Kiel, qui ne comprend que la période jusqu’à janvier 2024.

Selon les informations de l’institut allemand, le nombre de donateurs diminue et se regroupe autour d’un groupe central de pays : les USA, l’Allemagne, et les pays du nord et de l’est de l’Europe, qui offrent à la fois une substantielle assistance financière et des armes de pointe. Depuis février 2022, les pays en soutien à Kiev ont promis au minimum 276 milliards d’euros en aide militaire, financière ou humanitaire.

En termes absolus, ce sont les pays les plus riches qui se sont montrés les plus généreux. Les États-Unis sont en tête, ayant promis plus de 75 milliards d’euros d’aide, dont 46,3 milliards en aide militaire. Les pays de l’Union européenne ont annoncé des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides mutualisées provenant des fonds de l’UE (93,25 milliards d’euros), pour un total de 158,1 milliards d’euros.

En considérant les dons par rapport au produit intérieur brut (PIB) de chaque pays, le classement des nations donneuses est modifié. Les États-Unis chutent au vingtième rang (0,32% de leur PIB), très loin derrière les pays limitrophes de l’Ukraine ou les anciennes républiques soviétiques alliées. L’Estonie se hisse en tête de liste des donations par rapport au PIB avec 3,55%, suivie du Danemark (2,41%) et de la Norvège (1,72%). La Lituanie (1,54%) et la Lettonie (1,15%) complètent le top cinq. Les trois États baltes, possédant tous des frontières avec la Russie ou son alliée la Biélorussie, figurent parmi les donateurs les plus généreux depuis le commencement du conflit.

Selon le classement en pourcentage du PIB, la France se trouve à la vingt-septième place, ayant consacré 0,07% de son PIB, juste derrière la Grèce (0,09%). L’aide apportée par la France a été en constante baisse depuis le début de l’occupation de l’Ukraine par la Russie – la France était vingt-quatrième en avril 2023 et treizième à l’été 2022.
Concernant les frictions à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne, que peut-on en dire ?

Les tensions ont récemment monté entre la Pologne et l’Ukraine, en grande partie en raison du transit des céréales ukrainiennes. Au printemps 2022, une initiative de la Commission européenne a ouvert des « corridors de solidarité » pour aider à transporter et vendre sans droits de douane les produits agricoles ukrainiens en Afrique et au Moyen-Orient. Toutefois, environ la moitié des céréales d’Ukraine passe désormais par ou termine son voyage dans l’Union européenne (UE), d’après la Fondation Farm, un groupe de discussion consacré aux problèmes agricoles mondiaux. Ces céréales, moins chères que le blé produit au sein de l’UE, sont particulièrement problématiques pour les pays d’Europe centrale.

En avril 2023, par crainte de perturbations de leurs marchés locaux et d’une baisse des revenus de leurs agriculteurs, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie ont mis en œuvre un blocage unilatéral des importations, sous réserve d’approbation de Bruxelles. Cette interdiction a été accceptée par l’UE à la condition qu’elle n’entrave pas le transit vers d’autres nations et qu’elle soit limitée à quatre mois.

À la fin de l’été, malgré l’opinion de Bruxelles selon laquelle l’embargo n’était plus justifié, la Pologne a choisi de maintenir sa frontière fermée aux céréales ukrainiennes, affirmant que le problème sous-jacent n’avait pas été résolu. Selon l’UE, il n’y avait plus de déstabilisation des marchés nationaux de céréales, comme le montraient ses analyses.

Depuis un certain temps, les exploitants agricoles de Pologne ont instauré un blocus sur la frontière entre l’Ukraine et leur pays, empêchant ainsi l’entrée des camions ukrainiens. Leur revendication est claire : un « embargo total » sur tous les produits ukrainiens issus du secteur agroalimentaire. La raison de cette protestation est l’augmentation drastique de leurs dépenses de production, conjuguée à l’engorgement des silos et entrepôts et à la baisse des prix. Le leader ukrainien a, dès le début de l’année 2024, interprété ce blocus comme une preuve de « l’affaiblissement de la solidarité » envers son pays, et a sollicité des discussions avec la Pologne. Il a également souligné que cette situation de tension profite uniquement à Moscou, déplorant « l’émergence de slogans clairement pro-Poutine ».

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