Bien que le pacte médical n’a pas encore été officiellement signé, son destin est irrévocablement décidé. Le Syndicat des Médecins Libéraux (SML) a apporté son soutien en annonçant qu’il donnerait à l’accord présenté une chance, le vendredi 31 mai au soir. À présent, sur six, quatre syndicats de médecins libéraux ont accepté de signer le contrat qui les lie à l’Assurance-maladie pour les cinq prochaines années. Avec l’approbation du SML, s’ajoutant à celle de la Fédération des Médecins de France, de la Confédération des Syndicats Médicaux Français et de MG France (majoritaire parmi les médecins généralistes), l’assentiment exprimé est suffisant pour valider cette convention déterminant les modalités d’exercice et de rémunération de toute la profession. Le point essentiel inclut une hausse du tarif de la consultation générale qui passera de 26,50 euros à 30 euros.
Cette affaire a connu une incertitude de six mois, marquée par des réunions tumultueuses entre les représentants de la médecine de ville et la Caisse Nationale de l’Assurance-maladie. Encore plus si on considère le premier tour de négociation, également d’une durée semestrielle, qui n’a pas abouti en février 2023.
Il y a peu de temps, plusieurs syndicats ont cessé de participer aux négociations pour exprimer leur insatisfaction et soutenir une grève appelée par les cliniques privées, bien qu’elles aient changé de position depuis. Le syndicat Avenir-Spé Le Bloc, majoritairement composé de spécialistes, n’a pas encore révélé sa position sur la convention. Ce syndicat compte consulter ses membres et annonce sa décision finale le 3 juin, un jour avant la séance de signature fixée par l’Assurance-maladie le 4 juin. Seul l’Union française pour une médecine libre-Syndicat a officiellement rejeté la convention, critiquant une convention « sans vision et sans ambition », apportant une « complexité accrue » et une « militarisation des médecins généralistes ».
Quels seront les changements apportés par ce contrat une fois signé ? En ce qui concerne la médecine générale, le premier échelon de soin, l’initiative a été prise de fixer la consultation de base à 30 euros – un alignement minimal sur l’inflation selon les médecins généralistes – mais ce n’est pas tout : le forfait « médecin traitant » est réaménagé pour mieux soutenir les généralistes qui occupent ce rôle essentiel, notamment en faveur des médecins qui traiteront des patients souffrant de maladies de longue durée, plus âgés et plus vulnérables…
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