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« Biden sur Gaza: Nétanyahou face contradictions »

Vendredi 31 mai, Benyamin Nétanyahou a dû admettre l’offre de cessez-le-feu à Gaza présentée par le président américain, Joe Biden. Comment pourrait-il en discuter la substance alors qu’elle provient d’Israël? C’est Nétanyahou qui a autorisé la proposition à être discutée par ses négociateurs. Cependant, il réfute l’interprétation de son partenaire principal.

Selon Joe Biden, la proposition dessine une route qui mène explicitement à l’arrêt de la guerre, tel que demandé par le Hamas. Cependant, Nétanyahou refuse de tourner cette page. Au lieu de ça, il prétend que ce « marché » permettrait à Israël de « continuer la guerre jusqu’à atteindre ses objectifs », incluant la destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas. Nétanyahou réitère que la proposition faite par Israël, y compris la transition d’une phase à une autre sous certaines conditions, permet à Israël de conserver ces principes.

Depuis quelques temps, le premier ministre se sent « isolé » au sein de son administration, selon certaines sources proches des négociateurs israéliens, qui préfèrent rester anonymes. Poussé par ses ministres à accepter des conditions qu’il s’efforce ensuite de brouiller, voire de démentir, Nétanyahou provoque la « déception » des négociateurs israéliens. Ces derniers le considèrent « être préoccupé uniquement par sa propre survie politique ». Ils le soupçonnent de « saboter » leurs efforts, dans le but de prolonger la guerre, de maintenir son pouvoir, tout en permettant à ses alliés d’extrême droite de fantasmer sur un nettoyage ethnique de Gaza et sa recolonisation.

Reconnaître la survie du Hamas après la guerre.

Il existe uniquement une différence de point de vue entre Israël et le Hamas en termes de l’affirmation de la fin du conflit – doit-elle être exprimée ouvertement ou simplement se produire en silence, selon une de ces sources. Néanmoins, elle explique que le gouvernement comprend qu’un accord signifierait l’arrêt complet des actions militaires, probablement le retrait des forces de Gaza, la libération d’une quantité de terroristes détenus dans les prisons israéliennes et au moins une reconnaissance tacite que le Hamas n’est pas complètement banni de la gouvernance de Gaza, mais exercera une influence sur l’entité qui régira l’enclave lors de la transition, et peut-être même plus tard.

Admettre explicitement que le Hamas a survécu à huit mois de guerre reste inconcevable pour les politiciens israéliens. Le public ne leur pardonerait pas cette reconnaissance des limites du pouvoir de l’Etat juif, alors que l’impact dévastateur du déclin radical du pouvoir dissuasif israélien, le 7 octobre 2023, est encore à évaluer. C’est pour cette raison que Joe Biden s’est directement adressé aux Israéliens, leur assurant que le Hamas « ne peut plus orchestrer un autre 7 octobre », contredisant l’argument principal de la droite israélienne.

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