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Apéro avec Alexia: « J’adore les problèmes »

Nous avons d’abord aperçu une petite bouille grise et duveteuse. Ensuite, au bout de la laisse tenant Hip-Hop, un teckel enjoué de 12 ans, sa propriétaire avançait d’un pas confiant, les talons claquant sur le parquet à l’étage du Café de Paris, situé au cœur du 1er arrondissement de la ville. On ne saurait certainement pas qualifier Alexia Laroche-Joubert de « discrète », elle qui, en quelques secondes, occupait l’espace de la salle désertée avec sa voix forte, son rire facile et son regard pétillant derrière des lunettes hexagonales à monture épaisse.
Avec ses 54 ans, celle que nous avions découverte en dansant sur les plateformes des premières saisons de la « Star Academy », où elle jouait le rôle de productrice et de directrice, est maintenant la femme la plus puissante de la télévision française. Depuis juillet 2023, elle a été élue présidente-directrice générale de Banijay France. Fondé par Stéphane Courbit en 2008, Banijay est désormais le plus grand groupe de production audiovisuelle indépendant du monde, avec dix-sept succursales en France seulement et des émissions diffusées sur presque toutes les chaînes, allant de « Fort Boyard » (France 2) à « Koh Lanta » (TF1), en passant par « 28 minutes » (Arte) et « Touche pas à mon poste » (C8).

Alexia Laroche-Joubert, avec son style brut de décoffrage, a avoué sans détour: « J’aime le pouvoir ». Il n’y a pas de secret, son ascension professionnelle a débuté quand elle a affirmé vouloir le poste. Mettant à profit plus de deux décennies d’expérience professionnelle dans la production et sept années à la tête d’une des filiales du groupe (Adventure Line Productions), elle a pu s’imposer. Son entretien à peine commencé, elle annonce clairement son attrait pour le pouvoir.

Elle reconnait également sans regret avoir bénéficié d’un coup de pouce pour ses débuts, grâce à l’entreprise fondée par son beau-père, Michel Thoulouze, en 1988. Néanmoins, elle précise que son parcours n’a pas toujours été un lit de roses.

Née dans une famille « très bourgeoise », dans le 16ème arrondissement de Paris d’une mère journaliste de guerre et fille d’ambassadeur et d’un père issu d’une des familles les plus riches de l’hexagone, elle a dû faire face à une dyslexie diagnostiquée tard et à une possible hyperactivité. Sa scolarité a été empêtrée par ces difficultés, ne parvenant à lire et à écrire correctement qu’à l’âge de 10-11 ans. Cependant, ces obstacles ne ont pas suffi à la dissuader de poursuivre ses études. Après un baccalauréat obtenu de justesse, elle s’est inscrite en faculté de droit dans le but de devenir commissaire de police. Cependant, son rêve ne s’est pas réalisé à cause de son trop petite taille, manquant le critère requis d’un centimètre.

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