Donald Trump a été reconnu coupable dans un cas sans précédent dans l’histoire des États-Unis. L’ex-président a été la première personne qui a déjà occupé ce poste à être condamné pour une affaire criminelle, en l’occurrence, la falsification de documents comptables. Le verdict était un moment marquant, non seulement pour le système judiciaire américain, mais aussi pour la démocratie américaine en cette année électorale.
Beaucoup de scepticisme entourait cette affaire, qui impliquait des faits douteux, des scandales sexuels, des médias sensationnalistes et des paiements. Néanmoins, le jugement a été rendu à l’unanimité après environ onze heures de délibérations réparties sur deux jours.
Le verdit n’a pas été annoncé parce que la journée se passait sans événements notables. Cependant, alors que l’après-midi avançait, le juge Juan Merchan a révélé qu’il avait l’intention de renvoyer les douze membres du jury chez eux à 16h30. Après avoir brièvement quitté la salle d’audience, le juge est revenu avec un message important : le jury avait rendu son verdict. Après avoir passé encore 30 minutes pour compléter le formulaire officiel de décision, le juge Merchan a insisté pour que le verdict soit prononcé sans éclats ou exclamations. Tout le monde a respecté cette demande, y compris Donald Trump, qui est resté silencieux et impassible tout au long du processus.
Le mercredi dernier, un groupe formé de sept hommes et cinq femmes disposant d’anonymat complet ont commencé à délibérer, ayant reçus avant cela les dernières consignes du juge éminemment compétent dans ce procès potentiellement dangereux. Ils ont demandé plus d’informations, spécifiquement par écrit, après quelques heures de délibération. Ces informations étaient particulièrement pertinentes à une étape cruciale en 2015 lorsque Donald Trump et David Pecker, le dirigeant du tabloïd The National Inquirer, ont formé une alliance mutuelle. L’objectif du journal était de découvrir et acquérir des informations compromettantes sur Trump pour ensuite les supprimer.
Selon Joshua Steinglass, l’assistant du procureur, durant son réquisitoire, ce système a été décrit comme « l’une des contributions les plus significatives à la campagne de Trump », et potentiellement « la raison pour laquelle Trump a été élu ». Pour protéger le candidat, Michael Cohen, son avocat personnel, a versé 130 000 dollars à Stormy Daniels, une ex-actrice de films pour adultes, juste avant l’élection présidentielle de 2016. Il a été remboursé par des chèques en 2017, qui ont été discretment enregistrés dans les comptes de la Trump Organization.
Il reste encore 74.01% de cet article à lire. Le reste est exclusivement réservé aux abonnés.