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31 mai 2024 21 h 12 min

Ministre Marocaine Sommée d’Expliquer Vie Privée

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L’histoire a démarré à partir d’une photo dévoilée sur internet le samedi 25 mai par la version australienne du Daily Mail, tabloïd britannique. La photo en question, dénuée de nom de l’auteur, met en scène deux individus en train de s’embrasser dans un parc du 4e quartier de Paris.

L’homme est Andrew Forrest, célèbre entrepreneur et fondateur du Fortescue Metals, entreprise minière de renom. Forbes, le magazine américain, le place en seconde position dans le classement des plus grandes fortunes australiennes. Quant à la femme, sa mystérieuse identité n’a pas été dévoilée par le tabloïd. C’est The Australian, journal appartenant à News Corp, qui a révélé le lundi 27 mai l’identité supposée de l’inconnue : Leila Benali, ministre de la transition énergétique au Maroc.

Même si l’on peut clairement reconnaître M. Forrest sur la photo, il n’est pas possible d’identifier formellement sa compagne, qui a le dos tourné à la caméra. Cependant, The Australian soutient que la photographie a été prise quelques jours plus tôt, lorsque Mme Benali et M. Forrest étaient tous deux présents à Paris, selon les informations du journal.

Le 13 mai, M. Forrest a rencontré Christophe Béchu, le ministre français de la transition écologique, lors du sommet Choose France. Dans le même temps, la ministre marocaine visitait officiellement la capitale française les 15 et 16 mai. D’après le journal, la coïncidence de ces dates ne laisse aucune place au doute.

« Les bonnes mœurs »

Monsieur Forrest, bien qu’il vive séparément de la mère de ses enfants sans avoir officiellement divorcé, n’a pas fait de commentaire. Sa sphère proche n’a pas non plus confirmé s’il était en relation avec Mme Benali. Cependant, The Daily Telegraph, une publication de News Corp, a mentionné le mercredi 29 mai qu’une source proche de l’homme d’affaires a affirmé que ce dernier fréquentait la ministre « depuis des mois ».
Cette situation aurait pu rester une simple rumeur si ce n’était de l’annonce faite en avril par Fortescue de son intention de collaborer avec l’Office Chérifien des Phosphates, un géant de l’industrie des engrais au Maroc. L’accord devrait aboutir à la création d’une coentreprise destinée à « fournir de l’hydrogène vert, de l’ammoniac vert et des engrais verts au Maroc, à l’Europe et à l’international ».
C’est ce qui a poussé la presse marocaine à s’emparer de cette prétendue liaison, la considérant comme un possible conflit d’intérêts. En plus de son poste au conseil d’administration de l’Office chérifien des phosphates, la ministre de l’énergie joue un rôle important dans la stratégie du Maroc en termes d’hydrogène vert – un secteur stratégiquement essentiel pour le pays, qui a exprimé son intention de lui consacrer 1 million d’hectares de terres.
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