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« Massacre oublié des troupes à Ré »

La pittoresque île de Ré, avec ses marais salants interminables et authentiques pistes cyclables, multiple les images idylliques. Cependant, elle abrite une trame historique monumentale que beaucoup ignorent. Indalecio Alvarez, 54 ans, cofondateur et président d’Ile de Ré Patrimoine, l’a décrite comme une tragédie shakespearienne.
Après quatre ans de recherche intensive, son association pour la promotion de l’histoire locale a identifié le site de la bataille meurtrière du pont de Feneau en 1627. Ce fut une année incroyablement sanglante où l’armée catholique de Louis XIII a tué entre trois mille et trois mille cinq cents soldats anglais et irlandais, ainsi que des huguenots français. Cette scène macabre s’est déroulée sous le regard de leur leader, Georges Villiers, plus connu sous le nom du Duc de Buckingham dans Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas.
Un endroit appelé Feneau existe toujours sur l’île de Ré, mais ce n’est pas l’emplacement décrit par Jacques Isnard, écrivain du XVIIe siècle et auteur du Siège du fort de Saint-Martin et fuite des Anglais de l’île de Ré. En se focalisant sur la retraite des troupes anglaises vers le nord de l’île, le chroniqueur utilise l’ancien domaine de la Davière comme point de repère. Il note ensuite une route longeant un fossé rempli d’eau qui débouche sur un petit pont de bois après trois ou quatre cents pas. De ce point, la route se plie à droite pendant environ quatre-vingts pas, puis à gauche pendant près de deux cents pas pour finalement faire un coude de cent vingt pas permettant le passage de six cavaliers côte à côte. C’est là que les fouilles archéologiques ont lieu.

La piste cyclable qui relie La Couarde-sur-Mer au Fier d’Ars serait en réalité située sur l’ancienne chaussée. En outre, le pont du Feneau, autrefois construit en bois, a apparemment disparu peu de temps après une bataille. Les passionnés du patrimoine de l’Ile de Ré ont rassemblé diverses preuves qui indiquent que le lieu de la bataille du pont du Feneau serait dans ces marais salés de Loix.

Indalecio Alvarez, un journaliste de l’AFP qui a étudié le sujet assidûment, décrit les fossés remplis de corps avec l’eau rouge de tout le sang déversé. Les soldats qui ne se rendaient pas étaient tués sur place, visible par leurs camarades impuissants de l’autre côté du canal.

Il y a des récits de vieux habitants de Ré confirmant que la boue des marais a parfois rejeté un boulet de canon, une balle de mousquet, et même des ossements. L’article continue, mais la lecture complète est réservée aux abonnés.

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