La contribution à ce reportage en direct a également été faite par Glenn Cloarec et Anna Villechenon. Selon l’armée israélienne, elle aurait pris le contrôle d’un chemin clé, appelé Philadelphie, qui se situe à la frontière entre Gaza et l’Egypte et près de la ville de Rafah à l’extrême sud de la bande de Gaza où des affrontements sont en cours.
L’armée a également rapporté que deux de ses soldats ont perdu la vie dans ce qu’elle a décrit comme une « attentat à la voiture bélier » près de Naplouse, qui se trouve au nord de la Cisjordanie, tard le soir du 29 mai.
Il a également été signalé que deux attaques israéliennes ont visé une ville côtière et le centre de la Syrie, laissant une fillette morte selon les rapports officiels syriens, et aurait tué trois combattants syriens du Hezbollah libanais d’après une ONG.
Des frappes sur Rafah ont été rapportées tôt le mercredi par une équipe de l’Agence France-Presse (AFP) et des témoins ont vu des chars israéliens dans divers endroits de cette ville du sud de la bande de Gaza, qui s’avère être le nouveau point focal de la guerre entre Israël et le Hamas.
Selon le « New York Times », les bombes utilisées par Israël pour frapper le camp de personnes déplacées près de Rafah « ont été produites aux États-Unis ». Le journal affirmant « que les restes de munitions filmés sur le site de l’attaque au lendemain étaient des débris d’une GBU-39, une bombe conçue et produite en Amérique », ajoutant que « les officiels américains ont encouragé Israël à exploiter plus de ce type de bombe, ce qui, selon eux, pourrait limiter le nombre de victimes civiles ».
En reprenant les déclarations de Majed Abou Ramadan, le ministre palestinien de la santé, il appelle les États-Unis à user de leur influence pour persuader Israël d’ouvrir le poste frontière de Rafah. Ce point stratégique est crucial pour l’acheminement des aides humanitaires et médicales.
Récemment, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est parvenue, pour la première fois depuis le 13 mai, à livrer du carburant et des équipements à l’hôpital Al-Ahli dans le nord de la bande de Gaza, comme l’a annoncé son directeur mercredi.
Par ailleurs, Robert Wood, l’ambassadeur adjoint américain, a estimé qu’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’ONU ne serait pas utile. Il a réagi ainsi à un projet de texte algérien demandant un cessez-le-feu et l’arrêt immédiat des actions israéliennes à Rafah.
Dans un communiqué de l’Élysée consulté par l’Agence France-Presse, on apprend qu’Emmanuel Macron a exhorté le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à mettre en place les réformes indispensables. Cette demande s’inscrit dans la perspective de la reconnaissance de l’État de Palestine.
Pour aller plus loin, vous pouvez découvrir des réflexions sur la pression grandissante de la Cour internationale de Justice sur Israël. En outre, vous pouvez écouter un podcast expliquant pourquoi Rafah est un point clé du conflit israélo-palestinien. Enfin, une tribune examine comment la qualification des actes commis à Gaza, y compris la possibilité d’un génocide, va occuper les juristes internationaux pour les prochaines années.
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