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30 mai 2024 12 h 06 min

« Risque d’épidémie après glissement Papouasie »

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Les survivants de la tragédie d’un glissement de terrain qui a anéanti un village entier en Papouasie-Nouvelle-Guinée sont confrontés à une menace importante d’une éventuelle épidémie. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a averti le jeudi 30 mai qu’ils ne disposent pas encore de suffisamment de provisions alimentaires et d’eau potable.

Seulement six jours après que le désastre a emporté une communauté de la province d’Enga, située au cœur du pays, le nombre de vies perdues n’ a pas encore été confirmé. Selon le gouvernement, environ deux mille personnes ont été ensevelies, mais les images satellites, ainsi que les experts en catastrophe et les responsables locaux suggèrent un nombre d’effroi plus faible.

L’OIM a annoncé jeudi que les sources d’eau avaient été contaminées et que le danger de contracter des maladies augmentait. « Les cours d’eau qui traversent les débris sont contaminés, ce qui augmente considérablement le risque d’épidémie », a-t-elle déclaré, mettant en garde en particulier contre la menace du paludisme.

Après le glissement de terrain, les habitants des quartiers Yambeli et Lapak touchés ont commencé à fouiller le sol dans l’espoir de retrouver ceux qui étaient encore portés disparus. Selon les témoins, l’odeur des cadavres est devenue insupportable. Les autorités locales rapportent que six à onze corps ont été retrouvés jusqu’à présent.

Il est probable que le nombre de victimes soit moins élevé que prévu initialement. L’OIM s’est engagée à prioriser l’approvisionnement en eau potable, en comprimés de purification de l’eau et en denrées alimentaires essentielles sur place. « Le manque d’informations précises sur les zones et les populations touchées entrave la planification efficace et la livraison de l’aide humanitaire », a averti l’organisation.

Sandis Tsaka, le responsable administatif d’Enga, a informé l’Agence France-Presse jeudi que les décès étaient plutôt dans « les centaines » plutôt que les milliers. D’après lui, les rescapés étaient traumatisés et n’étaient pas en mesure de donner des informations précises sur les disparus.
« Nous commençons à recueillir des informations sur ceux qui étaient sur place et le nombre de personnes affectées », a rapporté M. Tsaka, espérant que les premières estimations seront validées vendredi en fin de journée.