Laurence Bloch, ex-directrice de France Inter et actuelle directrice des antennes et de la stratégie éditoriale du groupe public Radio France, prévoit de prendre sa retraite, a-t-elle annoncé le 30 mai. Ayant été un pilier de Radio France pendant près de 50 ans, Bloch a transformé France Inter en la station de radio la plus écoutée en France, surpassant RTL en 2019. À la suite de son départ en juillet, elle a déclaré que même si une nouvelle aventure l’attendait, elle n’oublierait jamais la station et continuerait à la défendre où qu’elle soit.
Selon l’annonce, Bloch a été un pionnier dans la modernisation et la féminisation de la station depuis qu’elle a rejoint Radio France à la fin des années 1970. Elle a introduit des figures populaires comme Charline Vanhoenacker, Augustin Trapenard, Nagui ainsi que le duo de matinale Nicolas Demorand et Léa Salamé. Cette démarche a contribué à augmenter significativement la popularité de la station.
La présidente-directrice générale du groupe public, Sibyle Veil, a rendu hommage à Bloch pour son dynamisme, son modernisme et son engagement inconditionnel à Radio France. Bloch est principalement reconnue pour sa direction de France Inter de 2014 à 2022, jusqu’à ce qu’elle soit succédée par Adèle Van Reeth. Bloch est la première femme à avoir dirigé la station.
Laurence Bloch, après avoir remplacé Philippe Val à la tête de France Inter avec qui elle faisait équipe, a choisi de mettre à l’écart plusieurs figures de proue de la génération précédente tels que Daniel Mermet, Ivan Levaï et Philippe Meyer. Avant de prendre ce poste, cette femme, connue pour sa personnalité vive, occupait longtemps le poste de directrice adjointe à France Culture, une autre station radio du groupe Radio France.
Son départ se déroule en parallèle avec l’implémentation par le gouvernement d’un plan visant à la fusion des entités de l’audiovisuel public, impliquant entre autres France Télévisions et Radio France.
La situation est d’autant plus tendue avec la controverse suscitée par les propos de l’humoriste Guillaume Meurice, concernant le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui risque ainsi son licenciement de la station généraliste.
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