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« La course rapide, une promesse pour la longévité »

Soixante-dix ans en arrière, le 6 mai 1954, Roger Bannister, un athlète britannique, fait sensation en devenant le premier homme à courir un mile (1,6 kilomètre), une des plus vieilles épreuves d’athlétisme, en moins de quatre minutes – précisément 3 minutes et 59 secondes. Ce record a tellement frappé l’époque qu’il a interrompu une séance à la Chambre des communes à Londres. Six semaines plus tard, il a été battu par John Landy, un athlète australien, avec un temps de 3 minutes et 58 secondes. Après avoir eu une brillante carrière comme neurologue, en 1975, Bannister a été anobli. Il est mort en 2018, à l’âge de 88 ans, des suites de la maladie de Parkinson.

Eternisant sa légende, Sebastian Coe, président de l’IAAF, a tweeté à sa mort que chaque athlète de sa génération a été stimulé par les exploits de Bannister, sur et hors piste. Continuant sur cette note nostalgique, des chercheurs australiens et canadiens ont décidé de mener une étude plus approfondie sur ces coureurs d’exception. Après avoir examiné les dossiers des 200 premiers hommes à courir le mile en moins de quatre minutes, nés entre 1928 et 1955, l’étude a constaté que 60 étaient morts (30%) tandis que 140 étaient toujours vivants.

L’étude, publiée le 9 mai dans le British Journal of Sports Medicine, conclut que ces athlètes ont vécu en moyenne 4,7 ans de plus que la population générale. « Les athlètes d’élite ont un cœur plus grand en raison de leur capacité aérobie, ce qui pourrait affecter leur santé et longévité. Cependant, nous avons trouvé le contraire », affirme le cardiologue sportif australien Andre La Gerche, qui a contribué à l’étude.

« Boostez votre longévité grâce au sport intense
Selon Romuald Lepers, professeur de physiologie à l’Inserm, l’université de Bourgogne et le CAPS, une étude récente confirme que le sport intense ne diminue pas l’espérance de vie, au contraire il peut l’augmenter. Ce constat est vrai quelle que soit l’activité pratiquée, y compris des sports très exigeants comme le demi-fond. Cela n’est pas nouveau puisque ce constat avait déjà été fait parmi d’anciens cyclistes du Tour de France et d’anciens participants aux Jeux Olympiques. Cependant, on ignore encore quel type d’activité ces athlètes ont poursuivi après leur carrière sportive.

À partir de 35-40 ans, nos aptitudes physiques commencent à régresser. Néanmoins, grâce à l’exercice physique, il est possible de contrer le déclin de notre VO2max, qui est la mesure de la capacité de notre corps à utiliser l’oxygène pendant l’effort, ainsi que la sarcopénie, une perte de la force musculaire qui s’intensifie après 60 ans. Bretagne sport santé met en garde contre la sarcopénie, insistant sur le fait que la menace ne se limite pas à une simple perte de force ; elle entraîne également une baisse de nos capacités fonctionnelles, augmente le risque de chutes et peut finir par entraîner un déclin ou, dans le pire des cas, la perte de notre autonomie.

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