Au petit matin du 30 mai, la Corée du Nord a lancé environ dix missiles balistiques à courte portée en direction de la mer du Japon, comme l’a rapporté Séoul. L’état-major interarmées de la Corée du Sud a signalé avoir détecté un présumé lancement d’une dizaine de ces missiles destinés aux eaux à l’est de la péninsule coréenne. Ces projectiles ont parcouru environ 350 kilomètres et sont en cours d’analyse par la Corée du Sud, les États-Unis et le Japon. Cette salve est considérée par l’état-major interarmées comme une « provocation qui met sérieusement en danger la paix et la stabilité sur la péninsule coréenne ». La garde côtière japonaise et le bureau du Premier ministre nippon ont confirmé le tir, en ajoutant qu’ils rassemblaient plus d’informations.
Mercredi, Pyongyang a projeté vers le Sud un grand nombre de ballons remplis d’ordures, minimum 260 à en croire la BBC. Une manœuvre « dégradante », selon les forces armées sud-coréennes. « Ils sont toujours en train de faire ça, alors je ne sais pas pourquoi ils réagissent comme s’ils avaient été la cible d’une fusillade », a commenté Kim Yo-jong, la sœur du leader Kim Jong-un, et une des principales voix du régime, dans une déclaration diffusée par l’agence de presse nord-coréenne KNYA.
La Corée du Nord et la Corée du Sud sont techniquement toujours en état de guerre depuis l’armistice conclu à l’issue de la guerre de Corée (1950-1953), une paix formelle n’ayant jamais été ratifiée. Leur frontière, qui comprend la Zone démilitarisée (DMZ), est extrêmement fortifiée. Il arrive que des activistes du Sud lâchent des ballons contenant des messages de propagande anti-Pyongyang et de l’argent destinés aux habitants du Nord, provoquant l’irritation de la Corée du Nord, qui a aussi envoyé des ballons vers le Sud.
La tentative de Pyongyang de lancer un satellite espion a échoué il y a quelques jours, lorsque la fusée a explosé pendant la première phase de vol, selon l’Administration aérospatiale nord-coréenne. La chaîne de télévision publique japonaise NHK a diffusé des images d’un projectile en flammes dans le ciel de nuit, qui a fini par exploser en boule de feu.
L’ONU prévoit une réunion de son Conseil de sécurité ce vendredi pour débattre de cette tentative de lancement de satellite, condamnée par Séoul, Tokyo et Washington. Le régime de Kim Jong-un s’est longtemps fixé comme priorité le lancement en orbite d’un engin de reconnaissance. Après deux échecs en 2023, la Corée du Nord a affirmé avoir réussi en novembre dernier.
Les experts estiment que des satellites espions pourraient améliorer la capacité de Pyongyang à collecter des renseignements, plus spécifiquement sur son principal adversaire, la Corée du Sud. Elles pourraient également fournir des informations essentielles en cas de conflit militaire.
Le lancement de missiles observé jeudi dernier intervient dans le contexte de la dissolution du système d’observation des sanctions des Nations Unies contre le programme nucléaire de la Corée du Nord. Cela a été rendu possible par le veto russe au sein du Conseil de sécurité de l’ONU sur une proposition de résolution visant à prolonger d’un an le mandat du comité de contrôle de ces sanctions.
Cet événement s’est accompagné de plusieurs autres lancements de missiles balistiques. Ils ont eu lieu après qu’il a été rapporté par l’armée sud-coréenne, le 17 mai, que son voisin avait tiré plusieurs missiles balistiques de courte portée en direction de la mer du Japon.
Depuis 2006, une gamme de sanctions de l’ONU a été infligée à Pyongyang, qui ont été renforcées à de multiples reprises. Pourtant, cela n’a pas freiné le développement de leurs programmes nucléaires et d’armement. Washington et Séoul prétendent également que l’autorité nord-coréenne Kim Jong-un a déplacé des armes vers Moscou, une action qui relèverait des sanctions des Nations Unies.
Depuis le début de l’année, la Corée du Nord a désigné la Corée du Sud comme « ennemi principal », fermé les institutions dédiées à la réunification et au dialogue intercoréen, et menacé de guerre pour toute incursion, aussi petite que 0,001 millimètre, en son territoire.
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