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29 mai 2024 7 h 12 min

« Nouvelles coupes budgétaires ministère écologie »

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Alors que le printemps progresse, les risques de réductions budgétaires se rapprochent du ministère de la transition écologique. Étant le domaine le plus touché et ayant déjà subi une perte de 2,2 milliards d’euros lors de la première vague d’économies déclarée le 19 février, le ministre Christophe Béchu se prépare à contribuer encore une fois. Au milieu de cette année, Bercy et Matignon sont à la recherche d’une dizaine de milliards d’euros supplémentaires pour renforcer l’état des finances publiques en restreignant les crédits en cours pour l’année 2024. « Nous sommes parfaitement conscients des efforts nécessaires », a déclaré une source de l’Hôtel de Roquelaure, décrivant Christophe Béchu comme très attentif à la saine gestion des finances publiques en tant qu’ancien maire d’Angers.

Des indiscrétions de l’un des ministres du pôle écologie révèlent que le chiffre de 1,4 milliard d’euros pour de nouvelles économies est en discussion, et plusieurs sources indiquent une fourchette entre un et 1,4 milliard d’euros. M. Béchu et son équipe appellent à la vigilance, n’ayant pas encore reçu la lettre officielle du ministère de l’économie et des finances publiques qui déclenche le processus, bien que des conversations informelles soient en cours entre les cabinets. « Aujourd’hui, notre souhait est que les coupes budgétaires demandées soient bien en-dessous de celles effectuées au début de l’année », prévient le ministère de la transition écologique.

Dans l’actuelle conjoncture économique plutôt sombre, M. Béchu pourrait se retrouver dans une négociation intensive, risquant de perdre une partie supplémentaire de l’augmentation budgétaire prévue dans la dernière loi de finances, soit 7 milliards d’euros pour 2024. Emeline Notari, responsable du suivi des financements pour la transition écologique au Réseau Action Climat, trouve ceci incompatible avec les annonces faites en septembre. Elle souligne le dévouement mis au défini des voies climatiques, accompagné d’une estimation monétaire pour atteindre les objectifs en utilisant différentes étapes financières. Elle trouve décevant, qu’après quelques mois, ces efforts soient annulés, car cela pose un véritable problème étant donné que toutes les parties prenantes ont besoin de stabilité.

Pour compenser, certaines solutions suggèrent de puiser dans les fonds des agences de l’État, mais cela reflète les problèmes inhérents à la transition écologique. D’autres options démontrent que la planification, qui devrait optimiser la coordination des politiques publiques, doit encore évoluer. Comme en février où il a déjà perdu un milliard d’euros, le budget de MaPrimRénov’, le programme qui aide les individus à mieux isoler leur habitat, est menacé, selon différentes sources. Bien qu’une augmentation de 1,6 milliard d’euros ait été considérée comme une victoire par les Macronistes les plus engagés sur les questions climatiques.

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